Administrateurs salariés : en conseil d'administration, «on apporte la connaissance de l’entreprise»

Réunion syndicats/patronat sur l'emploi le 11 janvier 2013 à Paris

La loi Pacte, présentée ce lundi en Conseil des ministres, prévoit l'augmentation du nombre de ces salariés. Lors des conseils d'administration, ces employés cherchent à trouver l'équilibre en cas conflit social, ou face aux autres administrateurs.

«On a aucun poids, il ne faut pas se faire d’illusion», lâche Thierry Royer, administrateur salarié CGC de Thalès AVS France, en guise d’introduction. Avant de nuancer : «Parfois on réussit quand même à orienter la stratégie, du moins à l’influencer.» En France, la présence d’administrateurs salariés au sein des conseils d’administration (CA) a d’abord concerné le public, dès 1983. Puis, en 2013, elle a été étendue aux grandes sociétés privées, avec deux administrateurs salariés dans les CA de plus de douze membres et un seul en dessous. Depuis 2017, cette obligation concerne les entreprises de 1 000 salariés en France ou 5 000 en France et à l’étranger. Remis à Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, en mars 2018, un rapport coécrit par Nicole Notat (ex-CFDT) voulait aller plus loin, avec un troisième administrateur salarié (à partir de treize administrateurs non-salariés). Mais le projet de loi Pacte, présenté ce lundi en Conseil des ministres, abaisse seulement à huit le seuil pour un second.

Malaise social

Dommage, à en croire Thierry Royer. Selon lui, la présence d’administrateurs salariés «permet au conseil d’administration de se poser les bonnes questions. Quand un programme industriel est en retard, et que les responsables intermédiaires s’obstinent à laisser croire que tout va bien, par exemple, on peut le faire remonter à la direction sans être arrêtés par les filtres hiérarchiques». Thierry Marty, administrateur salarié UNSA de SNCF Mobilités abonde : «On apporte la connaissance de l’entreprise.» Autre sujet d’alerte : le malaise social. Comme cette fois où, chez Thalès AVS, les administrateurs salariés ont mis en avant les tensions nées des négociations salariales. «Ça n’a rien changé à court (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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