Adèle Haenel explose au procès de Christophe Ruggia : « Mais ferme ta gueule ! »

Le réalisateur français est jugé pour des agressions sexuelles aggravées commises sur l’actrice, de ses 12 à 15 ans. Adèle Haenel a quitté la salle d’audience révoltée par ses propos.

Le HuffPost
French actor Adele Haenel leaves for a break during the trial of French director Christophe Ruggia for sexually assaulting her when she was under 15 and he was in his mid to late 30s, five years after her allegations fired France's #MeToo movement, at the Paris Courthouse in Paris on december 9, 2024. (Photo by GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

JUSTICE - Une colère impossible à contenir face aux justifications de son agresseur présumé. Au second jour du procès de Christophe Ruggia, qui comparaît pour agressions sexuelles sur mineure, Adèle Haenel a explosé alors que le réalisateur était de nouveau appelé à la barre.

Au procès de Christophe Ruggia, Adèle Haenel raconte ce qui l’a décidée à parler

L’ancienne actrice et figure de proue du #MeToo français a hurlé « Mais ferme ta gueule » à Christophe Ruggia avant de quitter en trombes la salle d’audience du tribunal correctionnel de Paris, ce mardi 10 décembre. Son avocat Yann Le Bras l’a accompagnée.

Selon plusieurs journalistes présents, Adèle Haenel s’est emportée après que Christophe Ruggia a affirmé avoir voulu la protéger lors du tournage du film Les Diables en 2001, celui-là même où il aurait commencé à agresser sexuellement l’actrice alors âgée de douze ans.

En début d’après-midi, Adèle Haenel est revenue à la barre pour évoquer, entre autres, ses visites au domicile du réalisateur tous les samedis. La plaignante a raconté que dans cette « nouvelle normalité » d’enfant actrice, elle s’est « retrouvée à faire des choses au nom de l’art ». Elle a expliqué avoir eu besoin de protection sur ce tournage, mais avoir été livrée à elle-même. « Tout le monde pleure sur le sort de M. Ruggia. Mais qui s’est soucié de l’enfant ? », a questionné Adèle Haenel, rappelant que « personne n’a aidé cette enfant ».

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Au moment de réagir à ces propos à la barre, Christophe Ruggia s’est dispersé dans ses explications. Il a avancé qu’en rencontrant ses parents et en suggérant qu’elle prenne un nom d’artiste, il avait justement voulu « la protéger ». C’est à ce moment-là qu’Adèle Haenel s’est emportée et est partie. Selon un journaliste de BFMTV, le cinéaste est resté de marbre face à l’indignation de son accusatrice.

Vers 14 heures, après une dizaine de minutes hors de la salle, Adèle Haenel et ses avocats sont retournés dans le prétoire. Le procès doit se terminer ce mardi 10 décembre. Christophe Ruggia encourt jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende.

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