Adèle Haenel : « On doit croire toutes les femmes qui parlent »

Elle a choisi de prendre la parole dans les colonnes du « New York Times ». Adèle Haenel, qui a porté plainte en novembre dernier contre le réalisateur Christophe Ruggia, qu’elle accuse d’agressions sexuelles alors qu’elle était mineure, a des choses à dire. Elle questionne notamment l’action du gouvernement dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

C’est la première fois qu’elle s’exprime depuis son courageux témoignage. En novembre dernier, Adèle Haenel a osé briser le silence dans « Mediapart » et a révélé qu’ elle avait entre 12 et 15 ans quand elle a été victime d’« attouchements » et de « harcèlement sexuel » de la part du réalisateur Christophe Ruggia. En janvier, ce dernier a été mis en examen pour agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans et une enquête a été ouverte. Aujourd’hui encore, Adèle Haenel souhaite parler pour toutes celles qui ne peuvent pas.

« Je souhaite ce traitement à toutes les victimes »

L’actrice de 31 ans s’est confiée sans tabou dans un long entretien dans le « New York Times ». Elle revient sur les mois qui ont passé depuis sa prise de parole salutaire. Adèle Haenel est en effet la première actrice en France à avoir abordé le sujet des violences sexuelles dans le milieu du cinéma. Que s’est-il passé suite à son témoignage ? Elle explique avoir « reçu énormément de lettres manuscrites, de messages, de mails, majoritairement de femmes, mais aussi de garçons, victimes ou non, qui avaient été touchés par le témoignage, et qui m’ont fait réaliser le manque de récits médiatiques de victimes de violences sexuelles en France », confie-t-elle au « New York Times ». La jeune femme, qui avait fait part de ses réserves à porter son affaire en justice, avait finalement expliqué pourquoi elle avait décidé de porter...

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