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Les actions européennes profitent de l'élan de Wall Street

LES BOURSES EUROPÉENNES TERMINENT EN HAUSSE

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes, qui hésitaient à mi-séance, ont terminé en hausse jeudi, profitant une nouvelle fois de l'élan donné par Wall Street avant la présentation très attendue par Joe Biden du plan de relance massif élaboré par la future administration américaine.

À Paris, le CAC 40 a gagné 0,33% (18,47 points) à 5.681,14 points. A Londres, le FTSE 100 a pris 0,84% et à Francfort, le Dax a progressé de 0,35%.

L'indice EuroStoxx 50 a fini sur une hausse de 0,69%, le FTSEurofirst 300 de 0,7% et le Stoxx 600 de 0,72%.

Milan a fait exception, l'indice FTSE-Mib cédant 0,47% au lendemain de la démission des ministres du petit parti de Matteo Renzi, qui menace de priver de majorité parlementaire le gouvernement de Giuseppe Conte.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street restait bien orientée: le Dow Jones s'adjugeait 0,38% après un plus haut historique à 31 223,78 points tandis que le Standard & Poor's 500 avançait de 0,15% et le Nasdaq Composite de 0,42%.

Joe Biden doit dévoiler en fin de journée les grandes lignes d'un nouveau plan de soutien aux entreprises, aux collectivités locales et aux ménages américains dont le montant global devrait dépasser 1.500 milliards de dollars (1.234 milliards d'euros), la chaîne CNN évoquant même 2.000 milliards.

"Il semble que les espoirs suscités par cette relance budgétaire et le déploiement mondial des vaccins compensent les craintes liées aux problèmes de valorisation", explique Pierre Veyret, analyste technique d'ActivTrades.

LES INDICATEURS DU JOUR

L'appétit pour les actifs risqués s'est aussi nourri de l'annonce d'une hausse supérieure aux attentes des exportations chinoises le mois dernier avec un bond de 18,1% sur un an et de celle d'une contraction de l'économie allemande limitée à 5% en 2020 en première estimation, soit légèrement moins qu'anticipé.

Les statistiques hebdomadaires des inscriptions au chômage aux Etats-Unis, en nette hausse à 965.000, n'ont fait que conforter les anticipations d'une relance massive.

VALEURS

Alors que Wall Street est tirée entre autres par les valeurs de l'énergie, dont l'indice S&P progresse de 2,28%, en Europe, les plus fortes progressions sectorielles du jour sont pour les matières premières (+2,20%) et les hautes technologies (+1,87%).

Nokia (+4,97%) a tiré les "techs" à la hausse après avoir remporté deux importants contrats dans la 5G aux Etats-Unis, l'un avec Google, l'autre avec l'administration fédérale.

PSA et Fiat Chrysler Automobiles ont gagné respectivement 2,42% et 2,9% à quelques jours de leur fusion et après la publication par le français de ses résultats commerciaux 2020, l'amélioration enregistrée au second semestre ayant rassuré le marché même si les ventes annuelles accusent une chute de 27,8%.

Renault a en revanche perdu 1,08% après la présentation du plan stratégique du groupe, qui promet de nouvelles réductions de coût et une amélioration de la rentabilité mais dont les objectifs sont jugés trop prudents par certains analystes.

Carrefour a cédé 2,51% au lendemain de son envolée de plus de 13%, conséquence de l'opposition exprimée par le gouvernement français aux avances du canadien Couche-Tard envers le groupe de grande distribution.

CHANGES

Le dollar cède du terrain face aux autres grandes devises (-0,10%)dans l'attente des annonces du nouveau président américain, après avoir passé une partie de la journée en territoire positif grâce à la remontée des rendements obligataires.

L'euro reste toutefois orienté à la baisse face au billet vert, sous 1,2150. Il est pénalisé à la fois par les déclarations de la Banque centrale européenne (BCE) réaffirmant sa vigilance quant à l'évolution du taux de change, et par le risque de crise politique en Italie.

TAUX

Les évolutions des rendements obligataires des principaux pays émetteurs de la zone euro ont été pour une fois divergentes: ceux à dix ans de l'Allemagne et de la France ont fini en baisse, à -0,551% et -0,3291% respectivement alors que celui de l'Italie prenait plus de cinq points à 0,607%.

Sur le marché américain, le dix ans est pratiquement inchangé à 1,0917% après avoir cédé plus de cinq points mercredi.

PÉTROLE

Le marché pétrolier recule, repris par les craintes pour la demande suscitées par l'accélération de l'épidémie de coronavirus en Chine et dans plusieurs pays d'Europe.

Le Brent abandonne 0,75% à 55,64 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,23% à 52,79 dollars.

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)