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Actions et rendements en hausse, les bonnes nouvelles l'emportent

par Marc Angrand

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes - Londres exceptée - évoluent en hausse mercredi dans le sillage de Wall Street et Tokyo, l'impact des déclarations de Jerome Powell, le probable futur président de la Réserve fédérale, les progrès du projet de réforme fiscale aux Etats-Unis et la perspective d'un déblocage des discussions sur le Brexit l'emportant sur l'inquiétude suscitée par un nouveau tir de missile nord-coréen.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,31% à 5.407,08 points vers 09h05 GMT tandis qu'à Francfort, le Dax prend 0,59%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,42%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,45% et le Stoxx 600 de 0,47%, au plus haut depuis le 10 novembre.

A Londres, le FTSE 100 recule de 0,62%, pénalisé par le renchérissement de la livre sterling.

Le secteur bancaire européen affiche la plus forte progression sectorielle (+1,35%), dans le sillage des valeurs financières américaines, dont l'indice de référence a pris plus de 2,5% mardi à Wall Street après l'audition de Jerome Powell au Sénat.

Ce dernier a conforté le scénario de remontée graduelle des taux d'intérêt, une perspective favorable aux marges des établissements de crédit, et il s'est réaffirmé favorable à un assouplissement de la réglementation financière.

A ces perspectives s'ajoutent l'adoption en commission au Sénat du projet de réforme fiscale de l'administration Trump, qui pourrait permettre un vote en session plénière avant la fin de la semaine, et l'évocation par Michel Barnier, le négociateur en chef de l'Union européenne sur le Brexit, d'un possible accord avec Londres sur les conditions financières de la sortie du Royaume-Uni de l'UE.

"Le gouvernement britannique a accepté de payer la facture du Brexit et le montant se situera entre 45 et 55 milliards d'euros", croit savoir Naeem Aslam, analyste de ThinkMarkets. "Il s'agit assurément d'un montant élevé (...) mais il devrait permettre de débloquer les négociations du Brexit et de permettre d'avancer."

Ce contexte favorise également la hausse des rendements des emprunts d'Etat de la zone euro: le dix ans allemand est remonté à 0,364% et le français à 0,535% selon la plateforme Tradeweb. Ils profitent aussi des tout premiers chiffres de l'inflation en Allemagne en novembre, qui suggèrent une accélération de la hausse des prix.

La première estimation de l'inflation dans l'ensemble de l'Allemagne est attendue à 13h00 GMT. Autre rendez-vous important à l'agenda du jour: l'audition de Janet Yellen, l'actuelle présidente de la Fed, par la Commission économique conjointe du Sénat, à partir de 15h00 GMT.

LA LIVRE STERLING EN NETTE HAUSSE

En Asie, le nouveau tir de missile effectué dans la nuit par la Corée du Nord, qui affirme pouvoir désormais toucher la totalité des Etats-Unis (), n'a pas eu d'impact notable sur les marchés actions ou sur le yen, actif refuge traditionnel dans ces circonstances.

La Bourse de Tokyo a fini la journée sur une hausse de 0,49% et l'indice MSCI des marchés d'Asie-Pacifique hors Japon progresse de 0,08%.

Mardi à Wall Street, le Dow Jones a pris plus de 1% et les trois principaux indices de la place ont inscrit des records.

Sur le marché des changes, les dernières informations sur le Brexit font monter la livre sterling, qui prend 0,35% face à l'euro et 0,58% face au dollar, à plus de $1,34 pour la première fois depuis fin septembre, freinant la Bourse de Londres.

Le billet vert, lui, recule de 0,25% face à un panier de devises de référence et l'euro remonte à 1,1876 dollar à la faveur des premières indications sur l'inflation en Allemagne.

Parmi les hausses marquantes du jour sur les marchés actions en dehors du secteur bancaire, Daimler s'adjuge 0,7% après les informations selon lesquelles le groupe allemand a refusé une proposition du chinois Geely, déjà propriétaire de la marque Volvo, d'entrer à son capital à hauteur de 5%.

A Paris, Safran gagne 1,11% au lendemain d'une présentation à des investisseurs au cours de laquelle le groupe a dévoilé ses premières prévisions pour 2018.

A la baisse, London Stock Exchange Group abandonne 2,03% après l'annonce du départ avec effet immédiat de son directeur général, Xavier Rolet, épilogue d'un feuilleton de plusieurs semaines qui a impliqué un actionnaire activiste et les autorités financières britanniques.

Le marché pétrolier reste orienté à la baisse à la veille de la réunion à Vienne des pays de l'Opep et de plusieurs autres gros producteurs. Aux incertitudes sur l'avenir de l'accord d'encadrement de la production se sont ajoutés les chiffres de l'American Petroleum Institute (API) sur les stocks aux Etats-Unis, qui montrent une hausse inattendue des réserves de brut.

Les statistiques de l'Energy Information Administration (EIA) sont attendues à 15h30 GMT.

(Edité par Blandine Hénault)