Accusations de viols contre PPDA: où en sont les enquêtes?
L'une des enquêtes visant l'ex-présentateur vedette de TF1 touche à sa fin. Dans le cadre de ces investigations, menées depuis décembre 2021 sous la houlette du parquet de Nanterre après des plaintes pour viols et agressions sexuelles, Patrick Poivre d'Arvor a été entendu ce mercredi par les enquêteurs de Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Il s'agit de sa troisième audition, après celles des 2 mars 2023 et 12 juillet 2022, au gré des nouvelles plaintes reçues par le parquet contre l'ancien journaliste de 75 ans. Au total dans cette procédure, 19 femmes ont témoigné et 10 ont porté plainte contre celui qui conteste fermement ces nombreuses accusations.
Au terme de plus d'un an d'enquête, le parquet de Nanterre devrait bientôt clore les investigations et décider des suites à y donner, est-il indiqué à BFMTV.
Information judiciaire pour viols
Outre cette procédure, PPDA a fait l'objet d'une autre enquête préliminaire ouverte en février 2021 après la plainte de l'écrivaine Florence Porcel. L'autrice, âgée de 39 ans, accuse Patrick Poivre d'Arvor de l'avoir forcée à un rapport sexuel en 2004 et à une fellation en 2009. À la suite de ses révélations, 22 autres femmes ont témoigné pour viols, agressions sexuelles et harcèlement sexuel.
Toutefois, ces investigations ont été classées sans suite en juin 2021 en raison, notamment, de la prescription des faits. Refusant cette issue, Florence Porcel a de nouveau déposé plainte, cette fois-ci avec constitution de partie civile, obtenant ainsi l'ouverture d'une nouvelle enquête confiée à des juges d'instruction.
Cette information judiciaire est toujours en cours au parquet de Nanterre, et a fait l'objet d'une décision rare de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles. Fin juin, la cour d'appel a étendu le champ de ces investigations aux faits apparaissant prescrits.
Plainte de PPDA pour dénonciations calomnieuses
Elle a rappelé que l'abandon des poursuites n'était pas inéluctable et que le point de départ de la période pendant laquelle la justice peut enquêter pouvait, dans certains cas, être reporté. C'est notamment le cas si les enquêteurs déterminent que les faits incriminés se sont répétés et constituent une série, comme cela pourrait être le cas dans l'affaire PPDA.
De son côté, l'ancien présentateur du JT de 20H a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse contre une dizaine de plaignantes.