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Accusations de violences policières : Mélenchon veut dissoudre la Brav-M et "envoyer ces gens se faire soigner"

Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Montpellier le 16 février 2023 à Montpellier - Pascal GUYOT / AFP
Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Montpellier le 16 février 2023 à Montpellier - Pascal GUYOT / AFP

L'ancien candidat de La France insoumise à l'élection présidentielle juge "anormal" de "se porter volontaire pour monter sur une moto et tabasser des gens en passant".

Depuis plusieurs jours, la Brigade de répression de l'action violente motorisée (Brav-M) est visée par des accusations de violences policières commises en marge des manifestations contre la réforme des retraites. Invité à réagir dimanche sur LCI, Jean-Luc Mélenchon a assuré que, si la Nupes arrivait au pouvoir, cette unité serait "évidemment" dissoute. "Mais ce n'est pas tout : nous enverrons ces gens se faire soigner", a ajouté l'ancien candidat insoumis à l'élection présidentielle.

L'IGPN saisie

Ce n'est pas la première fois, depuis la formation des Brav-M en 2019, que des agents de cette unité sont accusés de violences policières. Depuis le 16 mars dernier et le début des manifestations contre l'utilisation du 49.3 pour adopter la réforme des retraites, des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont montré des membres de la Brav-M en train de frapper des individus en marge des manifestations.

Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a annoncé vendredi avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la diffusion par Le Monde et Loopsider d'un enregistrement dans lequel on entend des policiers de la Brav-M menacer d'envoyer "à l'hôpital" des jeunes manifestants interpellés à Paris le 20 mars. "Evidemment, il y aura des sanctions", a assuré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Plus tôt dans la semaine, Laurent Nuñez avait déjà annoncé l'ouverture d'une enquête administrative auprès de l'IGPN après la diffusion d'une vidéo montrant un policier de cette brigade en train d'asséner un coup de poing à un manifestant, à Paris.

La directrice de l'IGPN, Agnès Thibault-Lecuivre, a annoncé dimanche sur BFMTV que 17 enquêtes ont été ouvertes pour des soupçons de violences policières depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites, soit depuis le 19 janvier.

Un "état d'esprit anormal"

"Ce n'est pas une activité normale d'être candidat pour aller frapper à deux sur une moto des gens dans la rue. C'est manifester un état d'esprit qui ne me convient pas et que je trouve anormal", a martelé Jean-Luc Mélenchon.

"Je n'ai pas dit que toute la police était anormale", a-t-il précisé, assurant que des policiers "insoumis" sont "écoeurés" par les agissements de leurs collègues.

"Qui a besoin de se faire soigner ?", a répondu sur Twitter le SCPN, un syndicat de commissaires, en postant une vidéo de Jean-Luc Mélenchon s'énervant lors d'une perquisition menée au siège de La France insoumise, en 2018.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Brav-M : une enquête judiciaire ouverte par le parquet de Paris et confiée à l'IGPN pour violence volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique