Accusations de viol: pour Sandrine Rousseau, Damien Abad ne peut pas être ministre

Accusations de viol: pour Sandrine Rousseau, Damien Abad ne peut pas être ministre
Sandrine Rousseau sur le plateau de BFMTV dimanche 22 mai 2022.  - BFMTV
Sandrine Rousseau sur le plateau de BFMTV dimanche 22 mai 2022. - BFMTV

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"Ce que renvoie le gouvernement comme message depuis que Emmanuel Macron est président de la République, c'est que la parole des femmes ne compte pas", a estimé ce dimanche Sandrine Rousseau, sur BFMTV, en réaction aux accusations de viol visant Damien Abad, nommé vendredi ministre des Solidarités.

"Je pense qu'il ne peut pas être ministre avec deux témoignages de cet ordre qui parlent tous les deux d'un possible viol", estime également la candidate de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) à Paris lors des élections législatives les dimanches 12 et 19 juin prochain.

"Des signaux faibles" sur l'importance de la parole des femmes

A plusieurs reprises sur notre antenne, Sandrine Rousseau s'est indignée des "signaux faibles" envoyés par le gouvernement quant au poids donné à la parole des femmes."La parole des femmes n'est jamais aussi puissante que la parole des hommes", a ainsi regretté l'écologiste.

Et d'ajouter au sujet de la nomination d'Elisabeth Borne comme cheffe du gouvernement:

"Quand Élisabeth Borne est nommée Première ministre, qu'elle fait son allocution et dit 'je pense à toutes les petites filles', moi je pense à toutes les petites filles qui là entendent que finalement leur corps et ce qu'elles pourraient subir n'a pas tant d'importance que cela".

Pour l'écologiste, le cas Abad est symptomatique de l'importance donnée à la parole des femmes.

"Quand Elisabeth Borne dit 's'il y a décision de justice', ce qu’elle renvoie comme message c’est que pendant son mandat elle ne tiendra pas compte de la parole des femmes".

En faveur d'une autorité qui enquêterait sur ce type d'accusations

Sandrine Rousseau demande à ce que Damein Abad ne soit pas nommé ministre, car il ne peut selon elle représenter le peuple tant qu'il y a un doute.

De la même manière qu'il existe une Haute Autorité pour la transparence de la vie publique qui enquête notamment sur le patrimoine des ministres avant leur nomination, l'écologiste en appelle à la création d'une autorité similaire qui enquêterait sur les accusations de violences sexuelles.

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Elle aurait aimé, à l'instar de ce qu'a fait la NUPES avec Taha Bouhafs, que des mesures disciplinaires soient prise en amont.

En effet, invité de notre plateau ce dimanche également, Mathilde Viot de l'Observatoire des violences sexuelles en politique assure avoir contacté plusieurs cadres de LaREM et LR pour les prévenir de l'existence d'accusations de viols contre Damien Abad.

Pourtant, de son côté Elisabeth Borne affirme qu'elle "n'était pas au courant" des accussation visant son ministre des Solidarités, et assure qu'il n'y aura "aucune impunité pour personne".

Article original publié sur BFMTV.com