Accusations de harcèlement sexuel chez Ubisoft: le PDG annonce des sanctions

Le PDG d'Ubisoft, éditeur français de jeux vidéo dont plusieurs cadres sont accusés d'agressions et de harcèlement sexuel, a annoncé vendredi avoir pris des sanctions.

Dans un message adressé aux 18 000 salariés d'Ubisoft dans le monde, le PDG du groupe, Yves Guillemot, a indiqué qu'un salarié a été mis à pied pour "comportements inappropriés" et que Maxime Beland, vice-président "Editorial" en poste à Toronto (Canada), avait démissionné "avec effet immédiat".

"Nous poursuivons toutefois l'enquête que nous menons sur les allégations portées contre lui", a précisé Yves Guillemot.

Plusieurs cadres d'Ubisoft sont accusés d'agressions et de harcèlement sexuel, notamment mis en lumière par une vaste enquête du journal Libération. Elle portait, entres autres, sur les agissements de Tommy François, vice-président "Editorial et creative services" basé à Paris. Ce dernier a été "placé en mise à pied conservatoire, dans l'attente des conclusions de l'enquête le concernant", selon ce message dont l'Agence France-Presse (AFP) a obtenu une copie.

"D'autres enquêtes se poursuivent, et seront menées avec toute la rigueur requise", promet le dirigeant. "Nous ne pouvons tolérer les comportements inappropriés sur le lieu de travail et nous continuerons à prendre des mesures disciplinaires contre toute personne ayant des comportements de harcèlement, de discrimination ou toute autre attitude enfreignant notre Code de Bonne Conduite".

Le PDG promet des "changements fondamentaux"

La veille, Yves Guillemot avait promis à ses salariés un "changement structurel" au sein de l'entreprise à la suite de cette affaire. L'éditeur, l'un des poids lourds mondiaux du secteur, avait annoncé la semaine dernière des enquêtes internes, alors que se multipliaient les témoignages sur le sexisme et les atteintes aux femmes dans ce milieu très masculin.

"Je tiens à dire à ceux qui ont pris la parole ou qui ont soutenu des collègues: vous êtes entendus et vous contribuez à conduire les changements nécessaires au sein de l'entreprise", a ajouté le PDG, promettant des "changements fondamentaux" mis en oeuvre "très rapidement, à tous les niveaux".

"Nous ne visons pas des ajustements à la marge. Ce que nous voulons mettre en oeuvre est un changement structurel au sein d'Ubisoft, en totale adéquation avec nos valeurs qui ne tolèrent aucun comportement toxique et veillent à ce que chacun se sente en sécurité pour s'exprimer", a insisté le PDG dans son message.

Article original publié sur BFMTV.com

Ce contenu peut également vous intéresser :