Accusations contre Joël Guerriau : incrédulité dans son fief de Saint-Sébastien-sur-Loire
À Saint-Sébastien-sur-Loire, la nouvelle du placement en garde à vue de Joël Guerriau, jeudi à Paris, n'a pas tardé à provoquer une onde de choc dans cette commune d'un peu plus de 27 000 habitants au sud de Nantes. « Ça va faire du bruit ici », pressent d'emblée une habitante retraitée, sonnée. Et pour cause, cet ancien cadre du secteur bancaire, devenu sénateur de Loire-Atlantique en 2011, a dirigé la mairie pendant 22 ans, de 1995 à 2017.
Sans doute aurait-il toujours son écharpe tricolore si, cette année-là, pour respecter la loi sur le non-cumul des mandats, il n'avait pas été contraint de transmettre le flambeau municipal à son premier adjoint, Laurent Turquois, lequel, sollicité, a refusé de s'exprimer. Il faut dire que les faits reprochés ont de quoi anesthésier toute prise de parole de personnalités publiques ayant côtoyé le mis en cause. « Administration à une personne, à son insu, d'une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes pour commettre un viol ou une agression sexuelle », selon le parquet de Paris. Un délit passible de 75 000 euros d'amende et de 5 ans de prison.
Cette histoire est énorme, mais ce n’est pas ça qui va remettre en cause mon engagement.Jean-Michel Brard, maire de Pornic
« L'enquête est en cours », répond, d'abord gêné, Jean-Michel Brard, le maire de Pornic, présent sur la liste de Joël Guerriau aux dernières sénatoriales. Une élection remportée sous l'étiquette Horizons, le parti d'Édouard Phil [...] Lire la suite