Accusation de viol contre Gérald Darmanin : la plaignante fait appel du non-lieu

Sophie Patterson-Spatz, la femme qui accuse de viol Gérald Darmanin depuis 2017 pour des faits datant de 2009, a fait appel mercredi de l'ordonnance de non-lieu signée vendredi en faveur du ministre de l'Intérieur, a indiqué son avocate à l'AFP.

Sophie Patterson-Spatz, la femme qui accuse de viol Gérald Darmanin depuis 2017 pour des faits datant de 2009, a fait appel mercredi de l'ordonnance de non-lieu signée vendredi en faveur du ministre de l'Intérieur, a indiqué son avocate à l'AFP. "Loin de tout acharnement ou d'une quelconque vengeance, Mme Patterson veut simplement obtenir enfin justice et conteste fermement le bien-fondé de cette ordonnance. Elle a donc chargé mon cabinet d'en faire appel, ce qui a été fait ce jour", écrit Me Elodie Tuaillon-Hibon dans un communiqué à l'AFP.

"L'ordonnance reconnaît que Mme Patterson est sincère et sans malveillance. Cependant cette procédure a bien-sûr souffert des nombreux écueils dont souffrent encore trop de plaintes pour viol en France de nos jours: préjugés sexistes, culture du viol ou emprise de la domination masculine", poursuit Me Tuaillon-Hibon. "Elle a également souffert d'une instruction totalement à décharge en faveur d'un ministre de l'Intérieur en exercice au moment de la procédure", ajoute le conseil, "la parole de Mme n’a pas été suffisamment prise au sérieux, la plupart des éléments qu'elle a apportés non plus".

"Elle ira jusqu’à la Cour européenne des Droits de l'Homme s’il le faut"

"Déterminée et motivée, elle tient à répéter qu'elle ira jusqu’à la Cour européenne des Droits de l'Homme s’il le faut, puisque son pays, la France, n'a visiblement pas décidé de se conformer au droit européen", poursuit le communiqué.

"Courageusement, elle reste debout, non seulement pour elle mais pour toutes les victimes, et elle encourage toutes les plaignant.es qui subissent cette forme particulière de déni de justice à unir leurs efforts pour faire changer les choses", conclut Me Tuaillon-Hibon.

La juge(...)


Lire la suite sur Paris Match