Accusé de viols et violences par son ex-femme, Nekfeu dénonce des accusations "infondées et choquantes"

Le rappeur a dénoncé le communiqué selon lui "entièrement mensonger et diffamant" publié la veille par l'avocate de son ex-femme, qui l'accuse de viols et de violences conjugales.

Nekfeu répond aux accusations. Le rappeur a réagi ce lundi 4 novembre aux accusations de viols et de violences conjugales formulées, la veille, par son ex-compagne par le biais de son avocate.

Ken Samaras, nom de l'artiste à l'état civil, dénonce un communiqué "entièrement mensonger et diffamant", portant des accusations "infondées et choquantes".

"Ces accusations ont déjà été classées sans suite par la justice et reviennent au moment même où elle (son ex-femme, NDLR) a été interpellée hier soir pour disparition inquiétante de mon fils de 3 ans", écrit-il dans un communiqué partagé sur X par son avocate, Marie-Alix Canu-Bernard.

Par la voix de son avocate, Florence Fekom, l'ex-femme de Nekfeu dit avoir "dénoncé auprès des services de police des faits de violences psychologiques, sexuelles et physiques" commis durant leur relation, soit pendant "près de quatre ans". Des "faits de viols" ont été dénoncés, précise-t-elle.

Dans son communiqué, Me Florence Fekom a expliqué qu'"après des années vécues dans le silence et la peur, elle ne dispose plus d'autre choix que de partager cette affaire publiquement, au vu du traitement judiciaire différencié dont elle pâtit depuis plusieurs mois". L'ex-femme de Nekfeu, qui vivrait "un véritable enfer", est dans l'attente "depuis plusieurs mois" d'une convocation devant un commissariat pour être entendue sur les faits de violences conjugales signalés.

Selon l'avocate, contactée par BFMTV.com, la jeune femme, mère de l'enfant du rappeur, a dénoncé en 2023 aux services de police "de manière précise" les faits dont elle accuse son mari, avec lequel elle a engagé une procédure de divorce. À l'issue de sa déposition, elle n'avait pas souhaité porter plainte.

Son avocate affirme qu'en juin dernier les policiers d'un commissariat parisien ont refusé de prendre sa plainte. La jeune femme a alors adressé un courrier au procureur de la République de Paris afin de pouvoir être entendue par un autre service et déposer officiellement plainte. Sollicité, le parquet de Paris affirme que la jeune femme ne s'est pas présentée au rendez-vous proposé par le service d'enquête désigné.

Selon nos informations, le 21 décembre 2022, elle avait déposé plainte contre le rappeur pour des faits de viol, certains s'étant produits, selon la plaignante, à Barcelone. La procédure avait été classée sans suite faute d'éléments caractérisés.

Dans le cadre de cette procédure, Nekfeu avait nié les faits, apportant, selon le parquet de Paris, des conversations et des échanges venant conforter ses propos. Son ex-femme ne s'était d'ailleurs pas présentée aux huit rendez-vous proposés par les policiers en charge de sa plainte.

D'autres plaintes déposées par la jeune femme, et visant Nekfeu, ont été classées sans suite: une pour violences le 22 janvier 2024, accusant Nekfeu d'un "tête contre tête", et une autre pour harcèlement le 16 mai de la même année.

Ces accusations s'inscrivent dans une procédure de divorce houleuse, avec, au cœur du conflit, la garde de l'enfant du couple. "Depuis la procédure de divorce que j'ai engagée il y a 3 ans et qu'elle n'a jamais acceptée, elle a essayé de se servir de notre enfant pour atteindre", a affirmé le rappeur dans son communiqué.

Le divorce a été prononcé le 28 mars 2024. La résidence de l'enfant a été fixée chez Nekfeu et son ex-femme a un droit de visite et d'hébergement. C'est dans ce cadre que Nekfeu a porté plainte à son tour contre son ex-femme pour non-représentation de l'enfant, la jeune femme n'ayant pas remis, à plusieurs reprises, leur enfant à son père, alors qu'il en avait la garde, entre juillet 2022 et mai 2024. Elle sera jugée pour ces faits en janvier 2025.

Nekfeu dénonce le "chantage financier" opéré par son ex-femme et dont il aurait été victime, "menaçant d'aller voir les médias" alors que le rappeur s'est retiré discrètement de la vie médiatique depuis cinq ans. "N'arrivant pas à parvenir à ses fins par la voie judiciaire, elle tente désormais en désespoir de cause de salir mon honneur en public. C'est pour celui de mon fils que je me sens obligé de me justifier à mon tour", écrit l'artiste.

Le compte X de Me Florence Fekom, qui a publié le communiqué peu après 22 heures ce dimanche 3 novembre, a été suspendu par la plateforme quelques dizaines de minutes plus tard. Le texte, nommé "Affaire Nekfeu" est devenu viral sur les réseaux sociaux, relayé par des milliers de personnes.

Article original publié sur BFMTV.com