Accusé par Nancy Pelosi de "couvrir" ses fautes, Donald Trump réplique

La rencontre n'a pas duré plus de 5 minutes. Même pas assis qu'il était déjà parti. Alors qu'ils étaient censés discuter d'un vaste programme d'infrastructures, le président américain Donald Trump a coupé court à la réunion avec la cheffe des Démocrates au Congrès, Nancy Pelosi . Le président américain n'a pas supporté les accusations de la Démocrate, qui l'a accusé de mener une opération de dissimulation dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de collusions avec la Russie pendant sa campagne présidentielle, qui a débouché sur le rapport du procureur spécial Robert Mueller. "Chasse aux sorcières" L'enquête a conclu à une absence de collusion entre la Russie et l'équipe de campagne de Donald Trump lors de la présidentielle de 2016, mais ne l'a pas exonéré des soupçons d'obstruction à la justice. Les démocrates ont donc lancé de multiples enquêtes parlementaires à la Chambre, où ils sont majoritaires. "Cette rencontre avait été calée à 11 heures, il y a plusieurs jours. Et soudain, j'entends hier qu'ils organisent une rencontre juste avant la nôtre pour évoquer une destitution. Est-ce que vous pouvez imaginer ?" , s'est exclamé le président américain, lors d'une conférence de presse tenue peu après la réunion avortée avec les Démocrates. "Je ne parle pas aux Russes de campagnes électorales. Quand je suis allé dans le Wisconsin, ou dans le Michigan ou en Pennsylvanie, je ne me dis pas : oh allez, appelons la Russie" , a-t-il ajouté. Sur Twitter, Donald Trump a enfoncé le clou, évoquant une "chasse aux sorcières" , qui fait "perdre du temps, de l'argent et de l'énergie" au peuple américain. Destitution ? Nancy Pelosi tenait une réunion avec plusieurs élus démocrates pour évoquer la procédure de destitution du président, jugée justifiée au vu des faits, selon elle. Une déclaration remarquée de la part de la cheffe des démocrates, qui tentait au contraire jusque-là de décourager son parti à se lancer dans une procédure risquée et impopulaire, en vue des élections de 2020.