Accusé de crimes de guerre, l'ex-rebelle kosovar Pjetër Shala plaide non-coupable

© PIROSCHKA VAN DE WOUW / AP

Le Tribunal spécial pour le Kosovo a ouvert, ce mardi matin, le procès de Pjetër Shala, un ancien membre de la police militaire de l’armée séparatiste de l’UCK. Ce dernier est accusé de crimes de guerre, notamment pour des actes de torture perpétrés en mai 1999, à Kukës, en Albanie.

Avec notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas

« Je n’accepte rien, tout est fabriqué ». C’est ainsi que Pjetër Shala a plaidé non-coupable à l’ouverture de son procès. L’homme de 59 ans, qui en avait 31 à l’époque des faits, aurait détenu, battu et torturé 18 victimes dans une usine de fer de Kukës, en Albanie. L’une d’entre elle aurait été tuée. Des hommes perçus comme des collabos et des espions au service des forces serbes de Slobodan Milosevic auxquels les séparatistes albanais étaient opposés. Selon l'accusation, ces victimes n'étaient que de simples civils.

Ces faits sont injustifiables, selon le procureur Alex Withing : « L'abus intentionnel de détenus pendant un conflit armé est un crime de guerre, purement et simplement, et ne peut être justifié en aucune circonstance. Il n'y a aucune justification pour l'abus, la torture et le meurtre de détenus. Les lois de la guerre ne le permettent pas, ni pour ce conflit, ni pour aucun conflit. »

Pjetër Shala n’était qu’un simple soldat dans la hiérarchie de l’UCK. Sans doute le moins gradé des accusés amenés à La Haye. Parmi eux, il y a notamment l’ex-président Hashim Thaçi. Son procès doit débuter le 3 avril.


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