Accusé de censure, le premier jeu vidéo haut de gamme chinois «Black Myth: Wukong» déclenche la polémique
En quelques heures, Black Myth : Wukong est devenu un succès mondial. Ce jeu d'action chinois, dévoilé mardi 20 août, est le premier à gros budget diffusé à l'international. Mais des consignes de censure imposées aux critiques de jeux vidéo étrangers ont déclenché une controverse, lorsqu'ils ont été invités à ne pas aborder des sujets sensibles comme le Covid-19 ou le féminisme, une consigne que certains dénoncent comme de la censure.
Sun Wukong, le singe légendaire de la mythologie chinoise, est le héros de ce jeu fantastique. Malgré son succès, la promotion de Black Myth: Wukong a été ternie par les consignes adressées aux streamers, du nom des critiques de jeux vidéo qui découvrent le jeu en avant-première. Sur YouTube, Benoît Reinier, alias Ex Serv, a vivement dénoncé cette tentative de censure. « En quinze ans de métier, je n'ai jamais vu quelque chose d'aussi honteux. Ce document explique clairement qu'il faut se censurer et éviter de parler de sujets jugés négatifs, comme la politique ou la propagande féministe. C'est scandaleux de dire une chose pareille. »
Cette vidéo a rapidement suscité la polémique. Joint par téléphone, Ex Serv a expliqué qu'il est désormais la cible de harcèlement en ligne. « Cela fait plusieurs jours que je reçois des messages de haine, des insultes en boucle. C'est la faute du wokisme, des LGBT... »
Objectifs anti-Chine
Malgré la polémique, le succès de Black Myth: Wukong ne faiblit pas. Quelques heures après sa sortie, le jeu avait déjà battu des records d'utilisation.