Elle l’accueille pour Noël, il lui arrache le nez avec les dents

Prison ferme pour un homme ayant arraché le nez de sa logeuse (Getty Images/Cavan Images RF)

Ce mardi 21 février 2023, Martin Puffe a été condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis pour avoir arraché le nez d’une femme. La victime avait invité ce schizophrène sans traitement à passer Noël avec sa famille pour qu’il ne soit pas seul.

Les faits se déroulent lors des fêtes de Noël 2022. Martin Puffe, un ressortissant allemand de 31 ans souffrant de schizophrénie, est invité à passer les fêtes dans la famille de la femme qui l’héberge à Arengosse, dans les Landes, alors qu’il sillonne les routes d’Europe à vélo. Mais vers deux heures du matin, un incident éclate entre Martin et sa logeuse. “Je n’ai pas trop aimé son comportement. Elle était impolie, se mettait trop en avant. Elle rigolait trop fort”, explique l’homme devant le tribunal. Et d’ajouter : “Je n’avais pas le choix”.

Comme le rapporte le journal Sud-Ouest, alors que la Landaise sort fumer une cigarette, Martin la suit dehors et lui attrape les cheveux avec une telle violence qu’il lui arrache des tresses. La femme se défend en assénant un coup de pied à son agresseur mais cela ne fait que le rendre encore plus violent. Il la plaque au sol et lui mord le nez, au point qu’il arrache l’appendice. “C’était pour qu’elle me lâche. Je n’ai pas mangé son nez. Ce sont ses chiens qui ont dû le manger. Comme c’était impossible de la calmer, je l’ai étranglée”, explique celui qui s’est ensuite enfui avec la voiture de la victime. Cette dernière se réfugie quant à elle sous la maison d’un voisin.

Un schizophrène en rupture de traitement

Pour le procureur, le constat est clair : Martin Puffe a frôlé le meurtre. La victime, toujours traumatisée et cauchemardant cette scène chaque nuit, ne demande pour sa part qu’une seule chose. Elle veut que son agresseur puisse retourner en Allemagne pour être pris en charge. Et pour cause, le dossier psychiatrique de l’homme ne s’est pas ouvert avec cette agression. “Il était brillant, en classe de surdoués. Jusqu’à ce qu’un groupe de jeunes l’initie à des rituels, à la drogue et à l’alcool. Il est devenu agressif avec nous”, raconte son père venu témoigner au procès et dont les propos sont relayés par le quotidien régional. Dans une déposition, sa sœur raconte pour sa part qu’il pensait que tout le monde complotait contre lui et que Lady Diana était sa mère.

Schizophrène diagnostiqué mais en rupture de traitement, Martin Puffe refuse surtout de se faire aider. Hors, les médecins français et allemands font tous la même analyse. Le patient est dangereux s’il n’est pas traité. Ce dernier ne partage bien évidemment pas ces conclusions : “Ils se trompent tous. Je ne suis pas malade. La société ne me comprend pas et ne me soutient pas”. Il poursuit : “C’est pour moi que c’est le pire. Je suis la victime.” Une vision des choses profondément égocentrique et victimaire qui ne l’a pas protégé d’une condamnation à trois ans de prison, dont deux avec sursis, avec maintien en détention et obligation de soin.

Interdiction d’activités avec les mineurs

Sans lien direct avec l’affaire du nez arraché, le tribunal a également interdit à Martin Puffe d’avoir la moindre activité en lien avec des mineurs. Selon sa victime, il lui aurait en effet confié avoir une attirance pour les petites filles et les animaux. Lorsqu’il a été interrogé par les juges à ce sujet, sa réponse a glacé le sang de tout le tribunal : “Je n’ai pas directement dit ça. C’est juste qu’il ne faut pas interdire tous les contacts entre un homme et une petite fille, même sexuels. Mais je n’ai fait de mal à personne.” Des propos qui ont justifié la décision des magistrats.

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