Accords signés au premier jour de la visite de Modi à Londres

Narendra Modi (à droite) et David Cameron. La Grande-Bretagne a annoncé jeudi, au premier jour de la visite du Premier ministre indien à Londres, la signature de six accords, dont un investissement de 1,3 milliard de livres (environ 1,8 milliard d'euros) de Vodafone en Inde. /Photo prise le 12 novembre 2015/REUTERS/Stefan Wermuth

LONDRES (Reuters) - La Grande-Bretagne a annoncé jeudi, au premier jour de la visite du Premier ministre indien Narendra Modi à Londres, la signature de six accords, dont un investissement de 1,3 milliard de livres (environ 1,8 milliard d'euros) de Vodafone en Inde. "Le premier accord que je peux annoncer, c'est Vodafone, qui a annoncé des investissements supplémentaires en Inde d'un total de 1,3 milliard de livres", a déclaré le ministre britannique du Commerce, Francis Maude. Les investissements de l'opérateur britannique de télécommunications porteront notamment sur une extension et des améliorations des réseaux en Inde et sur de nouveaux centres de données. Parmi les autres entreprises concernées par ces accords figurent Lightsource, spécialisé dans la production d'électricité photovoltaïque, et Intelligent Energy, qui travaille sur les sources d'énergie propres, pour des contrats estimés au total à 3,2 milliards de livres (4,5 milliards d'euros environ). Narendra Modi, qui entamait une visite de trois jours, a souligné que la Grande-Bretagne était pour l'Inde une porte d'entrée vers l'Europe. "Pour ce qui est de l'Inde, s'il existe pour nous un point d'entrée vers l'Union européenne, c'est le Royaume-Uni, c'est la Grande-Bretagne", a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec son homologue britannique, David Cameron. Narendra Modi est le premier chef d'un gouvernement indien à se rendre en visite officielle en Grande-Bretagne depuis près de dix ans; David Cameron est pour sa part allé à trois reprises en Inde depuis son arrivée au pouvoir, en 2010. Des manifestants se sont rassemblés jeudi non loin du 10, Downing Street, où Cameron recevait Modi, pour attirer l'attention sur le sort des minorités religieuses en Inde. Ils reprochent à Narendra Modi de ne pas réprimer les nationalistes hindous radicaux qui tentent d'imposer leurs valeurs à l'ensemble de la population. Dans une lettre ouverte adressée à David Cameron avant l'arrivée de son hôte, plus de 200 écrivains, dont Salman Rushdie et Ian McEwan, exhortent le Premier ministre britannique à répercuter ces préoccupations relatives à la liberté d'expression en Inde lors de ses discussions avec Modi. Interrogé sur ces inquiétudes lors de sa conférence de presse commune avec David Cameron, le Premier ministre indien a répondu que son pays était une "démocratie saine" où les droits de chacun sont garantis par la Constitution. "Il est une chose profondément ancrée dans notre culture, dans nos traditions, qui est le refus de tout ce qui a trait à l'intolérance", a-t-il ajouté. Le Premier ministre indien sera reçu à déjeuner vendredi par la reine Elizabeth II avant un discours au stade de Wembley devant quelque 60.000 membres de la communauté indienne vivant en Grande-Bretagne, qui compte quelque 1,5 million de personnes. (William James et Lisa Barrington, Henri-Pierre André pour le service français)