Accord fragile sur la Syrie

Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov (à gauche) et John Kerry, secrétaire d'Etat américain, à Munich vendredi, où se réunissaient les représentants des vingt pays ou institutions membres du Groupe de soutien à la Syrie.

Moscou et Washington veulent une «cessation des hostilités» d'ici une semaine. Mais cela tient plus d'une éventuelle trêve que d'un cessez-le-feu.

La Russie ne voulait pas de cessez-le-feu avant le 1er mars, les Etats-Unis souhaitaient qu’il soit immédiat. Moscou et Washington ont finalement trouvé un accord dans la nuit de jeudi à vendredi sur une «cessation des hostilités» d’ici à une semaine en Syrie. Il a fallu cinq heures de négociation pour rédiger le communiqué diffusé depuis Munich, en Allemagne, où se tient une réunion des 17 pays du groupe de soutien à la Syrie. «Les résultats seront mesurés par ce qui se passera sur le terrain […] pas sur les mots qui sont sur un bout de papier ce soir», a prévenu le secrétaire d’Etat américain John Kerry.

La prudence américaine tient à la fragilité de l’accord trouvé. Il relève plus de la trêve que du cessez-le-feu. Jusqu’à présent, hormis quelques accords locaux, aucune trêve entre le régime de Bachar al-Assad et ses alliés et les groupes rebelles n’a tenu. Cette fois, elle doit s’appliquer à toutes les parties. Seuls l’Etat islamique (EI) et le Front al-Nusra, la branche syrienne d’Al-Qaeda, en sont exclus. Tous deux ont été classés comme organisations terroristes par les Nations unies.

Alep aux aguets

Le respect, ou non, de l’accord sera particulièrement scruté à Alep, dans le nord de la Syrie. Depuis près de deux mois, l’aviation russe se livre à des bombardements massifs dans cette région qui borde la frontière turque. Entre le 4 et le 11 février, elle a procédé à près de 1900 frappes sur des cibles «terroristes», selon Moscou. Elle a en réalité visé en priorité les groupes rebelles issus de l’Armée syrienne libre, toujours présents dans la région, et les infrastructures civiles, dont les hôpitaux et les écoles. Les raids ont permis aux soldats syriens et à leurs alliés du Hezbollah libanais et des milices chiites irakiennes d’avancer jusqu’à encercler quasiment la ville d’Alep, et de couper la principale (...)

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