Accord entre Obama et Poutine sur la politique en Syrie

Barack Obama et Vladimir Poutine se sont mis d'accord sur la nécessité d'une transition politique en Syrie menée par les Syriens eux-mêmes avec des discussions sous l'égide de Nations unies, lors de leur entretien dimanche au sommet du G20, selon un responsable de la Maison blanche. /Photo prise le 15 novembre 2015/REUTERS/Jonathan Ernst

BELEK, Turquie (Reuters) - Barack Obama et Vladimir Poutine se sont mis d'accord sur la nécessité d'une transition politique en Syrie menée par les Syriens eux-mêmes avec des discussions sous l'égide de Nations unies, lors de leur entretien dimanche au sommet du G20, a déclaré un responsable de la Maison blanche. Les deux grandes puissances sont en désaccord sur l'avenir du président syrien Bachar al Assad, que Moscou soutient et dont Washington veut le départ. Dans un entretien de 35 minutes en marge du sommet du Groupe des 20 (G20), les présidents russe et américain ont discuté des efforts pour trouver une solution au conflit syrien, efforts qui sont rendus d'autant plus nécessaires après les attentats de Paris qui ont fait 129 morts, a indiqué ce responsable. "Le président Obama et le président Poutine se sont mis d'accord sur la nécessité d'une transition politique menée par les Syriens et qui se ferait par des négociations sous la médiation des Nations unies entre l'opposition syrienne et le régime, ainsi que sur un cessez-le-feu", a dit ce responsable. Obama a salué les efforts de tous les pays qui affrontent l'Etat islamique et a noté l'importance de l'action militaire de la Russie en Syrie centrée sur ce groupe, a indiqué le responsable. A la suite de cet entretien, un conseiller du Kremlin cité par les médias russes a déclaré que les deux pays avaient des objectifs similaires dans la lutte contre le terrorisme mais qu'ils étaient en désaccord sur les moyens à utiliser. "Les objectifs stratégiques liés au combat contre l'Etat islamique sont, sur le principe, très similaires (entre la Russie et les Etats-Unis), mais il y a des différences du côté tactique", a déclaré Youri Ouchakov. La Russie est accusée de viser des groupes autres que l'EI dans ses frappes aériennes en Syrie et notamment des rebelles soutenus par les Etats-Unis et leurs alliés. (Danielle Rouquié pour le service français)