Accord de démobilisation des milices en Centrafrique

Milicien Séléka à Bambari, au nord-est de Bangui. Les ex-rebelles centrafricains de la Séléka et leurs rivaux anti-balaka ont conclu un accord de désarmement, de démobilisation et de réinsertion. /Photo prise le 24 mai 2014/REUTERS/Goran Tomasevic

BANGUI (Reuters) - Les ex-rebelles centrafricains de la Séléka et leurs rivaux anti-balaka ont conclu un accord de désarmement, de démobilisation et de réinsertion. Le texte a été signé dimanche avec le ministère de la Défense dans le cadre du Forum de Bangui organisé pour tourner la page du conflit qui a fait plusieurs milliers de morts et plus d'un million de personnes déplacées depuis 2013. "Les combattants de tous les groupes armés acceptent et s'engagent à mettre une fin définitive aux conflits armés en République centrafricaine", peut-on y lire. "Il s'engagent à déposer les armes et à renoncer à la lutte armée comme moyen de revendication politique et à suivre le processus de désarmement, de démobilisation, de réinsertion et de rapatriement (DDRR)". Les 10.000 casques bleus de la Minusca, qui ont pris le relais de la force française Sangaris, veilleront à la mise en oeuvre de l'accord. Il prévoit en outre la création d'un tribunal spécial pour juger les crimes de guerre. Le forum de Bangui rassemble quelque 580 représentants des partis politiques, des milices, de la société civile et des religions, ainsi que des émissaires des pays voisins, de l'Union africaine, de la France et des Nations unies. (Sebastien Lamba et Serge Leger Kokpakpa, Jean-Philippe Lefief pour le service français)