Accident de train meurtrier en Grèce: les manifestants laissent éclater leur colère à Athènes
Près de 10 000 personnes ont manifesté ce dimanche 5 mars au cœur d’Athènes, devant le Parlement grec, cinq jours après la collision meurtrière entre deux trains.
Cocktails Molotov, gaz lacrymogène, poubelles brûlées, verre brisé… Après une heure et demie de manifestation, des heurts ont éclaté au cœur de la capitale grecque entre manifestants et policiers. Auparavant, les manifestants avaient lâché des centaines de ballons noirs pour rendre hommage aux 57 morts de la collision d'un train reliant Athènes à Thessalonique, dans le nord, et d'un convoi de marchandises.
Le délabrement du réseau de chemins de fer grec, en partie privatisé en 2017, et son manque de personnels poussent les banderoles à dénoncer « ce n’est pas une erreur humaine », comme l'avait formulé au départ le Premier ministre grec. Kyriakos Mitsotakis l’a d’ailleurs admis tôt dimanche matin en présentant des excuses publiques.
« En tant que Premier ministre, je dois à tous, mais surtout aux proches des victimes, (de demander) pardon », a-t-il écrit dans une rare adresse solennelle. « Dans la Grèce de 2023, il n'est pas possible que deux trains circulent en sens inverse sur une même ligne et que personne ne le remarque ». « Nous ne pouvons pas, ne voulons pas et ne devons pas nous cacher derrière l'erreur humaine » imputée au chef de gare, a-t-il insisté.
« Hypocrisie »
(Et avec AFP)