Accident de TER à Ciboure: d'après le procureur, les victimes "seraient de nationalité algérienne"
C'est un "drame humain terrible". Peu avant 05h00 ce mardi matin, quatre personnes ont été percutées par un TER en provenance de Hendaye, dans les Pyrénées-Atlantiques. Parmi les victimes, trois sont mortes sur le coup et une quatrième, "sérieusement blessée", a été transportée en urgence à l'hôpital. L'homme est gravement touché aux membres inférieurs et souffre d’une fracture du bassin mais son pronostic vital n'est plus engagé ce mardi après-midi, indique le procureur de la République de Bayonne.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le conducteur du TER - qui circulait à 92 km/h sur un tronçon non éclairé - a aperçu, au dernier moment, plusieurs personnes allongées sur la voie.
Il a alors "appuyé sur le bouton d'alerte pour un freinage d'urgence mais celui-ci n'a pas permis d'éviter l'impact", explique Jérôme Bourrier.
À la recherche de l'identité des victimes
Une enquête en recherche des causes de la mort est ouverte et les policiers tentent d'identifier les victimes, une tâche "compliquée car cette affaire concerne des personnes qui cherchaient à pénétrer de manière irrégulière sur le territoire", souligne le magistrat. À l'heure actuelle, seul un homme a pu être identifié "de manière certaine grâce à la comparaison de ses empreintes papillaires entre les autorités françaises et espagnoles", où il était déjà connu. Il s'agit d'un jeune homme âgé de 21 ans, précise le magistrat.
"Pour les autres, il n'y a aucune certitude. Des documents administratifs ont été trouvés sur les lieux de l'accident mais nous ne disponsons pas encore de preuves suffisantes pour les rattacher aux victimes", détaille-t-il.
Tout en rappelant que les premiers éléments doivent être traités avec précaution, Jérôme Bourrier précise que "manifestement, les victimes seraient de nationalité algérienne et que trois d'entre elles auraient fait l'objet d'une procédure au titre de l'irrégularité de leur séjour sur le territoire espagnol".
Allongés sur les voies
Une des victimes était par ailleurs "déjà connue des services de police" français, a ajouté à l'AFP le maire de Ciboure, pour qui cela laisse penser qu'ils étaient déjà sur le territoire français depuis quelque temps.
"Il est assez fréquent que des migrants circulent sur les voies. Ce qui est étonnant là, c'est qu'ils étaient allongés. Ils étaient probablement en train de se reposer car le dernier train passe à 22h30 et celui-ci était le premier, il n'y a pas de circulation durant la nuit. On peut donc penser que les victimes dormaient", a avancé le procureur de la République, tout en rappelant que l'enquête devait encore déterminer les contours exacts de cet accident.