Accident de l'usine Lubrizol à Rouen : une boule puante ?

Usine Lubrizol Rouen

Depuis le début de l’affaire de l’émanation du gaz nauséabond de l’usine Lubrizol à Rouen, le toxicologue André Picot, créateur et directeur de l'Unité de prévention du risque chimique du CNRS, à des doutes très sérieux sur le version officielle. Et ce matin, après une logue réflexion, il les exprime par le menu sur le site de son Association Toxicologie-Chimie. "Dans cet accident, un chimiste averti, devrait se poser une question élémentaire : 'Comment le réacteur qui, selon les données publiées, était du Ditiophosphate de zinc dont la synthèses s’est emballée, a-t-il pu laisser échapper par la cheminée de l’usine du Méthanethiol, composé malodorant et toxique ?'.

Un non sens chimique, poursuit André Picot. A partir de la formule du Dithiophosphate de zinc, il apparaît en effet "impossible de former par pyrolyse un composé organophosphoré". Conclusion du spécialiste : "La formation du Méthanethiol, même à partir de la pyrolyse du diester méthylique dithiophosphorique, demeure un mystère chimique, qu’ils serait important que les autorités compétentes élucident."

Guillaume Malaurie - Le Nouvel Observateur



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