Accident. Incendie à OVH : quand le cloud made in Europe part en fumée

Un grave incendie a frappé, le mercredi 10 mars, l’entreprise française OVH, le plus grand opérateur européen de cloud. De nombreux clients font la douloureuse expérience de l’incertitude quant à la récupération de leurs données.

Les trois lettres OVH n’évoquent peut-être rien de vital dans l’immédiat. Mais l’incendie qu’a subi l’entreprise française à Strasbourg dans la nuit du 9 au 10 mars peut être considéré comme une véritable “catastrophe”, affirme la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ). “Un incendie a ravagé le plus grand opérateur de cloud d’Europe”, rapporte le quotidien allemand.

Le mercredi 10 mars, les flammes qui ont envahi le site d’OVH à Strasbourg ont totalement détruit un data center et en ont partiellement endommagé un deuxième. Deux autres ont dû être temporairement arrêtés. Un événement aux lourdes conséquences pour une partie de l’Internet français, explique le quotidien. À Strasbourg, OVH héberge 100 000 serveurs de différentes entreprises, institutions et autorités publiques. “De nombreux clients ont perdu des données et leur site Internet ne fonctionne plus.”

Cet accident est une catastrophe pour l’entreprise française qui se considère, avec ses 30 data centers répartis dans le monde, comme le plus grand opérateur de cloud d’Europe et l’un des plus importants de la planète.”

OVH, qui héberge, notamment sur ses 15 sites français, une bonne douzaine d’entreprises du CAC 40, venait d’annoncer son ambition d’entrer en Bourse en début de semaine. Sa valeur était alors estimée à 1 milliard d’euros, rapporte la FAZ, qui ajoute : “Ces projets devraient être reportés.”

Les clients, de leur côté, ont été les premiers à subir les conséquences de cet incendie. Mercredi, le site data.gouv.fr, le Centre Pompidou ou l’assureur Maif ont enregistré des problèmes sur leurs sites, d’autres ont perdu leurs e-mails ou encore des données concernant leurs produits. OVH leur a demandé de déclencher leur plan de secours pour

[...] Lire la suite sur Courrier international

À lire aussi :