"Un abus de pouvoir": l'association Baraka City dénonce la volonté de Darmanin de la dissoudre

La réaction du fondateur de Baraka City après l'annonce de la volonté de Darmanin de dissoudre l'association. - Twitter/BFMTV
La réaction du fondateur de Baraka City après l'annonce de la volonté de Darmanin de dissoudre l'association. - Twitter/BFMTV

Trois jours après l'assassinat de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine et au lendemain d'un conseil de défense au terme duquel Emmanuel Macron a annoncé un "plan d'action" contre "les structures, associations ou personnes proches des milieux radicalisés" et qui propagent des appels à la haine, Gérald Darmanin a annoncé ce lundi matin sa volonté de prendre des mesures concernant des structures associatives.

51 associations "verront toute la semaine un certain nombre de visites des services de l'État et plusieurs d'entre elles (...) se verront dissoudre en Conseil des ministres", a annoncé le ministre sur Europe 1. Il a plus particulièrement ciblé le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) et l'association humanitaire Baraka City, dont le président Driss Yemmou a été placé ce jeudi sous contrôle judiciaire dans le cadre d'une enquête pour harcèlement sur les réseaux sociaux.

Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur a qualifié ces deux associations d'"ennemies de la République".

"Il faut arrêter d'être naïfs et voir la vérité en face: il n'y a aucun accomodement possible avec l'islamisme radical. Tout compromis est une compromission", a poursuivi le locataire de Beauvau.

"Une injustice"

Baraka City a réagi sur les réseaux sociaux, par le biais de son propre compte ainsi que celui de son fondateur, Idriss Sihamedi.

"L'ONG Baraka City n'a commis aucun acte illégal qui justifie une dissolution. En lui portant atteinte et en portant atteinte à ses bénéficiaires et infrastructures, le gouvernement commet une injustice qui suscitera la mise en danger de millions de personnes", peut-on lire sur le compte Twitter de l'association.

Sur son site internet, l'association, basée à Courcouronnes (Essonne) et créée en 2008 défend le fait d'être "au service des plus faibles" en effectuant des actions à travers le monde.

Le fondateur dénonce "un abus de pouvoir"

"Nous dénonçons une violation du droit et un abus de pouvoir! Nous apportons 2 millions de litres d'eau par jour pour l'Afrique et opérons pour 2 millions de bénéficiaires. Cette proposition de dissolution est un véritable scandale! On ne touche pas aux pauvres!!", a estimé Idriss Sihamedi dans une série de tweets publiés sur son compte.

En fin de matinée, par le même canal, le fondateur de Baraka City a fait part de son intention de "déposer plainte pour abus de pouvoir et défendre l'intérêt de 2 millions de pauvres dans le monde".

Article original publié sur BFMTV.com