Abrogation de la réforme des retraites, loi immigration... Le PS fixe ses conditions au futur Premier ministre
Alors que le bureau national du PS se réunit ce mardi 3 septembre, la direction du parti a fixé ses conditions précises pour soutenir un futur Premier ministre.
Dix conditions pour un soutien socialiste. Huit semaines après les résultats du second tour des élections législatives et en plein "blocage politique", le bureau national du Parti socialiste s'est réuni ce mardi 3 septembre au soir.
Au cours de cette assemblée, qui rassemble toutes les sensibilités du parti, la direction du PS a présenté une motion de résolution qui fixe les conditions pour soutenir un futur Premier ministre.
"Entendre et comprendre le message des Français"
Dans ce document, que BFMTV a pu consulter, le mouvement continue "de réclamer au président de la République le respect des urnes et la désignation de Lucie Castets", candidate désignée par le Nouveau Front populaire, coalition au plus grand nombre de sièges à l'Assemblée.
Mais, depuis le refus du chef de l'État, d'autres noms circulent. Comme celui de l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, qui fait partie des favoris. Un profil qui divise au sein du PS. Les opposants internes à la direction socialiste réclamaient un vote pour une non-censure d'un gouvernement Bernard Cazeneuve, "partant du programme du NFP".
La direction a préféré présenter les dix points sur lesquels le PS ne transigera pas et demandera au futur Premier ministre de s'engager, comme l'abrogation de la réforme des retraites, de la réforme de l'assurance chômage et de la loi immigration, la hausse du Smic, l'ISF vert, la taxation des super-profits, des mesures pour l'école et la santé, le logement, etc.
"À défaut, nous ne participerons à aucun gouvernement qui ne serait pas un gouvernement du Nouveau Front Populaire. Nous ne serons pas non plus les supplétifs d’un macronisme finissant et nous censurerons toute forme de prolongation de cette politique", a écrit le PS.
Et de conclure: "Nous devons démontrer que nous avons entendu et compris le message des Français, leurs inquiétudes, leurs colères, leur espoir d’une vie meilleure."