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Abe rajoute du nucléaire dans le coktail japonais

Retour à l’atome, recours aux énergies fossiles avec un léger saupoudrage de renouvelables : le cocktail énergétique nippon récemment dévoilé ne fait guère dans la nouveauté ni dans la précision. Le gouvernement japonais a présenté, dans un document de 79 pages, ses orientations énergétiques pour les vingt-cinq prochaines années. Ce plan, le premier annoncé depuis la catastrophe de Fukushima, le 11 mars 2011, présente les combustibles fossiles et le nucléaire comme d’«importantes sources d’énergie de base» pour l’archipel. Autrement dit, le Premier ministre, Shinzo Abe, a déchiré les projets post-Fukushima de son prédécesseur de centre-gauche, qui ambitionnait un abandon de l’atome à l’horizon 2040. Mais il s’est gardé de communiquer des chiffres sur la répartition entre les secteurs pour son mix énergétique. Au terme de longs mois de discussion, Abe s’est contenté de dire qu’il établirait des «objectifs à atteindre dès que possible».

L’incertitude viendrait du fait que seuls 17 réacteurs de 10 centrales sont en cours d’examen pour un possible futur redémarrage. L’ARN, l’Autorité de régulation du nucléaire nippon, doit donner son aval après avoir édicté des normes très strictes en juillet. Rien ne permet de dire que les 17 unités candidates à la relance passeront les filets sécuritaires du gendarme du nucléaire. Selon une étude de l’agence Reuters, les deux tiers des 48 réacteurs, aujourd’hui tous stoppés, pourraient ne jamais redémarrer pour des raisons de vétusté, de failles de sécurité et de menaces sismiques. La filière, dont les pertes sont estimées à 35 milliards d’euros, subirait alors un nouveau coup dur. Et dire que dans la précédente feuille de route énergétique en 2010, le Japon projetait de construire 14 réacteurs supplémentaires pour atteindre 53% d’électricité nucléaire en 2030.

Depuis 2011, l’archipel s’est rabattu sur les combustibles fossiles, en faisant grimper de 20% les factures d’électricité et en plombant sa balance commerciale. Selon le Meti, (...)

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