Abbas : des mots durs, mais une résistance «pacifique et populaire» réaffirmée

Mahmoud Abbas, dimanche à Ramallah.

L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) s'est réuni pendant deux jours à Ramallah pour organiser sa riposte à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par le président américain. La ligne dévoilée par le «raïs» oscille entre rhétorique véhémente et réaffirmation de l'attachement à la solution à deux Etats.

C’est un dicton fataliste et indémodable : «Les Israéliens sont désespérants, et les Palestiniens désespérés. Parfois, c’est l’inverse.» L’interminable discours de Mahmoud Abbas, dimanche à Ramallah, suivi du vote en faveur de la suspension de la reconnaissance d’Israël par le conseil central de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), lundi soir, en offre une nouvelle variante. Soit la possibilité d’être à la fois, dans le même élan, désespéré et désespérant. Et ainsi d’offrir aux acteurs du conflit un test de Rorschach, où chacun choisit d’y voir confirmé ses certitudes après le coup de massue asséné par Donald Trump en reconnaissant unilatéralement Jérusalem comme capitale d’Israël. «La claque du siècle», selon Abou Mazen – surnom d’Abbas – qui a promis «de gifler en retour» avant de déclarer la mort des accords d’Oslo.

La droite israélienne, mais aussi l’ex-ambassadeur d’Obama à Tel-Aviv, n’ont choisi de retenir que les propos du vieux cacique palestinien questionnant la légitimité de l’existence d’Israël, qualifié de «projet colonial, sans lien avec le judaïsme», manigancé par les puissances européennes pour soumettre les velléités nationalistes arabes. Le «raïs» de 84 ans s’est laissé aller à des apartés conspirationnistes, accusant par exemple l’Etat hébreu de rendre la jeunesse palestinienne toxicomane pour éteindre sa résistance. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’est évidemment saisi avec empressement de ces dérapages : «Abu Mazen a enlevé son masque et montré à tous la simple vérité […] : la racine du conflit entre nous et les Palestiniens réside dans leur refus entêté à reconnaître (...)

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