Abbé Pierre: les Évêques de France estiment que les propos du pape "encouragent" un "travail de vérité"
La Conférence des évêques de France "salue" dans un communiqué les propos du pape François qui a qualifié l'abbé Pierre, accusé de violences sexuelles, de "terrible pécheur".
La Conférence des évêques de France (CEF) a estimé ce samedi 14 septembre que les propos du pape François sur l'abbé Pierre "encouragent" un "travail de vérité et de clarification historique".
"Nous saluons les déclarations du Saint-Père appelant à faire toute la lumière, et à lutter résolument et collectivement contre tous types d'abus au sein de l'Église et de la société", a indiqué la CEF dans un communiqué.
"C'est le sens du travail douloureux et long qu'a engagé l'Église en France depuis la Ciase (la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église, NDLR) et le chemin sur lequel les évêques d'aujourd'hui continuent à être déterminés à avancer", a-t-elle ajouté.
Le pape François a déclaré vendredi, lors d'une conférence de presse, que le Vatican avait été informé des accusations de violences sexuelles visant l'abbé Pierre, au moins "après [s]a mort" en 2007. Il a aussi qualifié le fondateur d'Emmaüs de "terrible pécheur".
Les archives sur l'abbé Pierre bientôt ouvertes
Les propos du pape "encouragent à ce travail de vérité et de clarification historique autour de l'abbé Pierre, que nous appelons de nos voeux et que nous voulons aider, en ouvrant nos archives dès à présent", a souligné la CEF.
Une source proche du dossier estime toutefois que les propos du pape "sont vagues et confus" et "seraient à clarifier", car "on ne sait pas à quoi le pape a voulu faire allusion".
"En France, les évêques se réjouiraient évidemment que le Saint-Siège ouvre ses archives à propos de l'abbé Pierre. La question reste de savoir si le Saint-Siège avait connaissance de bruits ou de faits, et lesquels", a-t-on expliqué de même source.
Dans la foulée de l'ouverture des archives de la CEF annoncée jeudi, l'évêque du diocèse de Grenoble-Vienne a annoncé vendredi qu'il levait lui aussi le délai de communicabilité de ses archives diocésaines concernant l'abbé Pierre.