Abandon d'un projet pilote d'éoliennes flottantes au large de Belle-Ile-en-Mer
Ce projet de 300 millions d'euros était porté par un consortium réunissant Shell, la Banque des territoires (Caisse des dépôts) et le chinois CGN.
Shell qui, avec deux partenaires, devait installer au large de Groix et Belle-Ile-en-Mer un site pilote d'éoliennes flottantes, a décidé d'abandonner son projet, en raison de la hausse des coûts et de "défis techniques et financiers", un retrait qui pour le gouvernement ne remet pas en cause les avancées de la France dans l'éolien flottant.
Une remise en cause de la viabilité économique du projet
Ce projet de 300 millions d'euros, attribué sur appel d'offres en 2016, était porté par un consortium réunissant Shell, la Banque des territoires (Caisse des dépôts) et le chinois CGN.
Il "a été confronté à plusieurs défis techniques, commerciaux et financiers, le tout dans un contexte de coûts en constante augmentation et de contraintes très fortes, en termes d’inflation et de chaîne d’approvisionnement", a expliqué le consortium dans un communiqué le 15 novembre, confirmant une information des Echos.
"Les conditions économiques liées au projet ont été significativement modifiées, remettant en cause, pour l’ensemble des partenaires du consortium la viabilité économique du projet", a-t-il ajouté. Le projet breton devait permettre de tester trois éoliennes flottantes, technologie vue comme l'avenir de l'éolien en mer car permettant d'installer des parcs plus en profondeur, donc notamment plus loin des côtes, que les éoliennes rivées dans le plancher marin.
Trois autres fermes pilotes flottantes sont annoncées en France, toutes en Méditerranée. Ainsi par exemple, les flotteurs du projet prévu au large de Port-St-Louis-du-Rhône (Bouches-du-Rhône) ont-ils été dévoilés le 14 novembre.
Parcs commerciaux 10 fois plus gros
Le projet s'est en particulier heurté au retrait des turbiniers General Electric (GE), puis Vestas, qui devaient fournir les éoliennes de 6 mégawatts (MW), puis du fabricant de flotteurs Naval Group, qui a cédé son activité dans l'éolien flottant. Shell avait repris le projet en 2019 en rachetant la société Eolfi, ex-filiale de Veolia et pionnier de l'éolien flot[...]
Lire la suite sur sciencesetavenir.fr