Abaaoud et les Abdeslam figuraient sur une liste des services belges dès juin 2015

Photo non datée d'Abdelhamid Abaaoud, diffusée par le magazine de propagande de l'EI, «Dabiq».

Etablie par l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam) belge, une liste de 85 noms de potentiels jihadistes a été transmise à la maire de Molenbeek, Françoise Shepmans, en juin dernier.

Quatre des hommes impliqués dans les attentats de Paris figuraient sur une liste de 85 personnes «radicalisées» transmises en juin par les services de renseignement belges à la bourgmestre [maire, ndlr] de Molenbeek, Françoise Schepmans. Il s’agit du maître d’œuvre présumé, Abdelhamid Abaaoud, 28 ans, des frères Abdeslam, dont l’un, Salah, est toujours fugitif, et de Mohamed Abrini, 30 ans, sous le coup lui aussi d’un mandat d’arrêt international.

Cette liste avait été établie par l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam) après le démantèlement de la cellule de Verviers, dont certains membres avaient des liens avec Molenbeek. Probablement chaperonnée par Abdelhamid Abaaoud, cette cellule devait commettre un attentat le 16 janvier mais, sur la foi de renseignements précis, la police belge était intervenue la veille, abattant deux jihadistes.

Sur la liste de l’Ocam, Abdelhamid Abaaoud apparaît comme étant «radicalisé, parti en Syrie». Les frères Abdeslam sont, eux, répertoriés dans la catégorie «radicalisés, appartenant à la mouvance islamiste». Quant à Mohamed Abrini, il est écrit «présumé (parti) en Syrie et présumé de retour.» Outre la bourgmestre, ces informations, qui se révèlent cruelles à posteriori, ont été transmises au chef de corps de la police locale de Molenbeek. Toutefois, cette force composée d’une centaine d’hommes ne dispose pas de compétences dans la lutte antiterroriste.

Selon une source proche des autorités communales citée par l’AFP, «cette liste a été établie pour avoir une vue d’ensemble sur le nombre de personnes» pouvant être liées aux jihadistes partis combattre en Syrie ou qui pourraient en être revenus. Les autorités françaises disent n’avoir jamais eu connaissance de cette liste.



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