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Aurane Reihanian, «9» en politique

Ce demi de mêlée de 24 ans a abandonné le rugby de haut niveau pour se projeter en politique à la suite très droitière de Laurent Wauquiez.

Il y a trois ans, il se rêvait en sportif professionnel. Dans deux ans, il se verrait bien député européen. A 24 ans, Aurane Reihanian a raccroché les crampons pour s’aventurer sur le terrain politique. Mais le style n’a pas varié : tête baissée, comme dans un ruck. Ce «bébé Wauquiez» ne s’encombre pas de nuances quand il conspue la France «mortelle», les constructifs «prostitués» et, au choix, les enfants nés de la PMA «qui ne devraient même pas exister», les «gamins en banlieue qui sont aujourd’hui trafiquants de drogue et qui basculent dans l’islamisme», ou Marine Le Pen, «une bourgeoise, fille à papa», qui n’en a «pas fait assez sur la sécurité, l’identité et l’immigration» durant la présidentielle.

Après avoir créé le Lab LR, un think tank qui entend peser sur les orientations du parti en vue de 2022, il fait aujourd’hui figure de favori pour diriger les Jeunes Républicains. L’organisation, en friche depuis la double débandade électorale et le ralliement de sa présidente, Marine Brenier, aux constructifs, est à prendre. Or la vocation fulgurante de Reihanian ravive la baston dans son propre camp. «C’est un type qui fait exactement ce que fait Wauquiez, mais en très mal», tacle un cadre des Jeunes Républicains.

Aurane Reihanian a rencontré son mentor durant la campagne régionale de 2015. L’année précédente, il a laissé tomber le rugby qu’il pratiquait à haut niveau au Stade français et a fait sa première tentative en politique. Pourtant encarté à l’UMP depuis 2012, il mène, lors des municipales, une liste dissidente dans le XIIIe arrondissement de Paris, pour le compte du très droitier Charles Beigbeder. Score anecdotique : 1,74 % des suffrages. Une claque ? «Je ne comptais pas être maire de Paris, tient-il à préciser. C’était pour aider Charles, c’est devenu un ami.» Surtout son employeur, durant un an, tandis que l’étudiant (...)

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