"80.000 enfants mal-logés" en France, dont la moitié non scolarisés, alerte Aurore Bergé
80.000 enfants sont concernés par le mal-logement en France, selon la ministre des Solidarités Aurore Bergé, qui précise que la moitié d'entre eux ne sont pas scolarisés.
La ministre des Solidarités et des Familles dénonce une situation "indigne". En France, "on estime à 80.000 le nombre d'enfants mal-logés" dont "la moitié d'entre eux n'est pas scolarisée", a déclaré Aurore Bergé ce mardi dans l'émission Les 4 vérités, sur France 2.
Ces situations de mal-logement peuvent se traduire par de l'"hébergement d'urgence", par exemple "lorsque que la maman a été victime de violences", ou encore "de l'hôtel social", a détaillé la ministre, en décrivant des solutions "précaires" et "temporaires".
"Repérer" les enfants déscolarisés
Aurore Bergé a promis de "tripler le nombre de médiateurs sociaux" qui se rendent dans les hébergements d'urgence "pour garantir que chaque enfant ait le droit à une scolarité".
Les services sociaux devront d'abord "repérer" ces enfants, "parce que c'est difficile de savoir où ils sont", a précisé la ministre.
Plan contre la pauvreté
Aurore Bergé et la Première ministre Élisabeth Borne ont présenté lundi, après huit mois de reports successifs, la nouvelle stratégie du gouvernement de lutte contre la pauvreté intitulée "pacte des solidarités".
Parmi les mesures déjà annoncées, la création d'un "pass colo" pour les enfants de CM2 et la création de 200.000 places de crèches d'ici à 2030 visent à lutter contre la pauvreté dans l'enfance. À cet effet, le gouvernement prévoit également de poursuivre la distribution de petits déjeuners gratuits dans certaines écoles.
Des mesures comme la création prévue en 2025 d'une prime de reprise d'activité, visent à favoriser le retour à l'emploi. Le maintien des 203.000 places d'hébergement d'urgence existantes fait également partie du pacte, tout comme le second plan quinquennal "Logement d'abord", dont l'objectif est d'accompagner vers le logement des personnes sans domicile.
Ces mesures vont "dans le bon sens" mais sont jugées "largement insuffisantes" par les associations de lutte contre la précarité, qui réclament notamment une revalorisation des minimas sociaux, une hausse des aides au logement (APL) et la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les secteurs en tension.
Article original publié sur BFMTV.com
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