8 mai : Vladimir Poutine isolé pour commémorer le sacrifice soviétique

Vladimir Poutine le 24 avril à Erevan (Arménie)

Contrairement à 2005, aucun dirigeant occidental ne côtoiera samedi le président russe lors de la grande parade militaire.

La parade militaire russe célébrant le 70e anniversaire de la capitulation allemande s’annonce d’une ampleur sans équivalent. Vladimir Poutine veut ainsi afficher la puissance retrouvée de sa Russie où «la grande guerre patriotique» fait désormais figure d’idéologie officielle autant qu’à l’époque soviétique, voire encore plus. Mais sur la tribune officielle, il n’y aura aucun dirigeant occidental de premier plan. A la différence de 2005 où, de Jacques Chirac à George Bush, ils étaient tous là pour rappeler le rôle clef joué par l’armée rouge dans la défaite du nazisme et les immenses sacrifices des peuples de l’Union soviétique.

Ce choix est assumé aussi bien à Washington que dans la plupart des capitales européennes, afin de protester contre l’annexion de la Crimée au printemps 2014 et le soutien militaire, financier et politique de Moscou aux combattants séparatistes de l’est de l’Ukraine. Leur présence face aux chars défilant sur la place Rouge serait aussi une manière de se prêter à l’instrumentalisation de l’histoire par le régime dont la propagande présente systématiquement les autorités ukrainiennes élues comme des «fascistes» clamant que les batailles d’aujourd’hui dans le Donbass sont la continuation de celles de la deuxième guerre mondiale.

L'homme fort du Kremlin peut certes se prévaloir de la présence du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, du président chinois, Xi Jinping, du premier ministre indien, Narendra Modi, du chef de l’Etat égyptien, Abdel Fatah al Sissi, de clients sud-américain comme le cubain Raul Castro ou le vénézuélien Nicola Maduro, ainsi que que de ses vassaux de l’ex-espace soviétique, mais la fête n’en est pas moins un peu gâchée, montrant l’isolement croissant de Moscou sur la scène internationale.

Protestation en demi-teinte

Les Européens restent, comme à l’accoutumée, divisés dans leur attitude face au (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Cameron s'engage à organiser un référendum sur la sortie de l'Union européenne
Les violences meurtrières s'intensifient au Burundi
Shinzo Abe mal à l'aise avec le passé compliqué du Japon
Royaume-Uni: David Cameron reconduit, le Labour laminé
Un kamikaze ouvre le feu devant un lycée du nord-est du Nigeria : 12 blessés graves