"66 millions de procureurs" : Emmanuel Macron, le bisounoursisme radicalisé
Emmanuel Macron a dénoncé les "66 millions de procureurs", occupés à "traquer l’erreur". Le billet de notre chroniqueur David Desgouilles.
Le président n’est pas content. Il est un peu triste, aussi. L’autre jour à Saclay, il a dénoncé les " 66 millions de procureurs " qui lui causent bien des ennuis à " traquer l’erreur ". Après les " Gaulois réfractaires ", " ceux qui foutent le bordel ", " ceux qui ne sont rien ", " les fainéants ", " ceux qui n’ont qu’à traverser la rue ", voilà toute la garde macroniste contrainte d’aller ramer sur les plateaux de télé, expliquant qu’il n’y avait aucune volonté du président de provoquer ses concitoyens. Il faut vraiment bien noter leurs noms, les Gabriel Attal, Maud Bregeon, Prisca Thévenot. Qui sait si, pour les JO Paris 2024, ils ne pourraient pas nous rapporter une belle médaille en aviron ?Mais revenons aux fameux EDL, les éléments de langage, chargés de décoder la parole présidentielle. Emmanuel Macron n’a évidemment souhaité blesser ni provoquer personne ! Il a dit 66 millions de procureurs, comme on dit souvent qu’il existe 66 millions sélectionneurs de l’équipe de France de football. Au printemps dernier, on nous faisait le même coup et on fustigeait les " 66 millions de virologues ". Au passage, le président et ses porte-parole ont oublié un million de Français en route.66 millions de...Il faut reconnaître que ce genre d’éléments de langage peut être efficace en direction du socle des électeurs d’Emmanuel Macron. Il a...