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5330 agressions, +9% en un an: une campagne de la SNCF dénonce les violences contre ses agents

5330 agressions, +9% en un an: une campagne de la SNCF dénonce les violences contre ses agents
Une employée de la SNCF guide les voyageurs à la gare de Lyon, à Paris, lors du chassé-croisé des juilletistes et aoûtiens, le 29 juin 2022 - BERTRAND GUAY © 2019 AFP
Une employée de la SNCF guide les voyageurs à la gare de Lyon, à Paris, lors du chassé-croisé des juilletistes et aoûtiens, le 29 juin 2022 - BERTRAND GUAY © 2019 AFP

Des affichages en gare, des messages sur les réseaux sociaux... La SNCF Voyageurs s'apprête à lancer ce vendredi une campagne de grande ampleur - et la première du genre - pour sensibiliser le public à la hausse des actes de violence perpétrés contre ses agents, comme le révèle RTL. Il s'agit à la fois de dénoncer les coups mais aussi les insultes ou les menaces proférées par des usagers en direction du personnel.

Il faut dire que le nombre de ces agressions s'est accru lors des derniers mois. Ainsi, d'après les chiffres fournis par la régie, 5330 agressions - tant physiques que verbales - ont été recensées depuis le début de l'année 2022 contre des employés de la société ferroviaire. L'année n'est pas terminée, mais c'est déjà 9% de plus qu'en 2021, et cela représente 14 agents pris à partie chaque jour en moyenne.

Une statistique sans doute sous-estimée

Ces statistiques restent sans doute en deçà de la réalité. C'est du moins l'avis d'un membre du personnel qui a jugé auprès de RTL que le "nombre d’agressions" était "probablement sous-estimé". Pour être comptabilisée par la direction, l'éventuelle marque d'hostilité doit en effet être signalée par sa victime. Or, toutes ne le font pas, a fortiori lorsqu'il s'agit d'enregistrer une injure plutôt qu'une atteinte physique.

Ce climat assombrit toutefois le quotidien de la compagnie... avec des conséquences des plus pratiques. "Nous déplorons environ 900 accidents de travail pour nos personnels en contact avec la clientèle", a ainsi indiqué Patrick Auvrèle, directeur Sécurité de SNCF Voyageurs, à la radio.

Jusqu'à six mois d'emprisonnement

Les agents disposent cependant de différentes ressources pour faire face à ce péril. Outre une formation dispensée spécifiquement, ils peuvent également avoir recours à une application alertant les forces de l'ordre.

L'auteur de ces violences risque gros pour sa part: il encourt jusqu'à six mois d'emprisonnement et 7500 euros d'amende.

Article original publié sur BFMTV.com