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5 choses à savoir sur Agathe Rousselle, la star du film "Titane"

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À l'occasion de la nomination de "Titane" aux Oscars 2022, retour sur le parcours de celle qui incarne la sulfureuse Alexia, Agathe Rousselle.

Après avoir décroché la Palme d'or du 74e Festival de Cannes en juillet 2021, "Titane" représentera la France dans la catégorie "meilleur film international" lors de la soirée des Oscars le 27 mars 2022. Un long-métrage signé Julia Ducournau qui a révélé l’actrice Agathe Rousselle. Repérée sur Instagram, l’actrice a pris les traits d’Alexia, une héroïne tourmentée contrainte d’emprunter l’identité d’un jeune garçon disparu pour échapper à la police. Un personnage androgyne, sensible et monstrueux dans un film mêlant violence et sensualité pour une Agathe Rousselle qui s’est toujours rêvée actrice.

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Pour "Titane", Agathe Rousselle a regardé des vidéos de serial killers sur YouTube

Pour son rôle, qu’elle déroche après “une séparation très difficile”, l’actrice regarde des vidéos de serial killers sur YouTube, fait beaucoup de sport et entame un régime pour perdre du poids. "J’ai vraiment tout regardé pour comprendre comment ça se passe, un visage de serial killer. Avec des yeux qui ne bougent pas, alors qu’ils font des horreurs. Ils n’ont pas d’émotion", a-t-elle raconté à LCI. "Ce rôle, je voulais vraiment l’avoir. Dans les thèmes qui sont traversés, dans la manière d’aborder le corps (…). Alors j’ai écrit une lettre à Julia pour lui dire à quel point ça avait du sens pour moi, à un niveau profond. Finalement on a pris un café et je lui ai raconté tout ce qu’il y avait dedans. On a travaillé ce personnage dans l’idée que c’était une psychopathe, même si elle s’humanise au fil du récit", a-t-elle expliqué à Rtbf .

Elle a toujours voulu être actrice

Celle qui décroche son premier grand rôle à 33 ans, se réjouit "que ça ne me soit pas arrivé avant". "Si j’avais vécu ça à 20 ans, j’aurais complètement explosé. À cet âge-là, on ne sait pas qui sont ses amis, on laisse entrer tout le monde dans notre vie, on est mal dans sa peau… Là, je débarque à 33 ans, j’ai plus d’outils qu’il y a dix ans : je sais qui me supporte, je suis bien dans mes baskets et je suis lucide sur ce qui se passe en ce moment autour de moi", a-t-elle expliqué au magazine Numéro. Agathe Rousselle se rêve actrice depuis toujours comme elle l’a expliqué au site belge de la RTBF "J’ai voulu faire ce métier très jeune, j’ai toujours voulu faire ça, j’ai pris des cours, mais un moment je me suis rendu compte que je pouvais faire plein d’autres choses, alors j'ai préféré utiliser ma vingtaine pour les faire". Et malgré cet écart, elle estime avoir eu "la chance énorme que cela revienne à moi, tout seul".

Journaliste, mannequin, photographe...

Avant de se lancer dans le cinéma, Agathe Rousselle a "fait des trucs tellement absurdes (…). J’ai même monté une entreprise de broderie (baptisée Cheeky Boom, ndlr)". Au moment de passer les castings pour "Titane", elle occupait "un job que je détestais, dans un bureau… J’inventais des rendez-vous chez le dentiste pour pouvoir passer les auditions". Avant le cinéma, Agathe Rousselle a eu une carrière de journaliste au cours de laquelle elle a lancé le magazine web General Pop et le fanzine féministe Peach. À l’aise devant l’objectif, elle l’est également avec un appareil photo à la main. Quant à son sens de la mode et son allure, elle a confié au Parisien : "Je suis une femme. Depuis toute petite, je passe pour androgyne. On m’a encore appelé 'monsieur' il n’y a pas longtemps".

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Le cinéma d'auteur n'est pas son genre

Interrogée sur ses préférences au cinéma, elle a déclaré à la Rtbf : "Le cinéma de genre, c’est quelque chose dont j’ai très peur, dans le sens où payer une place de cinéma pour avoir peur me dépasse encore un peu. En revanche j’aime les bons thrillers, je suis une grande fan de David Fincher, qui n’est pas un réalisateur de film de genre certes, mais qui n’hésite pas à montrer des choses difficiles à regarder. Sinon je ne regarde jamais de films d’horreur". D’ailleurs dans les colonnes de LCI, Agathe Rousselle a invité les spectateurs à regarder "Titane" au-delà des scènes choc : "Les films d’horreur, je n’en regarde pas. J’ai peur ! Je ne comprends même pas l’intérêt de payer pour ça. Mais ce film-là, il a une espèce de supplément d’âme. Il est plus complet, plus total et radical. Je pense que c’est un grand film de cinéma qui parle du genre, en expliquant que ce n’est pas une question très pertinente, en fait. Mon personnage est une femme cis (cisgenre, ndlr), mais elle a une sexualité très fluide, elle change, elle fait ce qu’elle veut. On s’en fiche qu’elle soit un homme ou une femme !". Ainsi, le fait d’avoir tourné pour Julia Ducournau a attisé sa curiosité : "C’est une expérience et bien que je ne vais pas voir de film de genre au cinéma, je pense que j’aurais tout de même été voir ce film. Sa bande-annonce, son affiche, tout donne envie, l’équipe a vraiment fait un travail génial pour ça. Je trouve que c’est à la fois un très grand film de cinéma, tout en étant très pop par son accessibilité ou sa musique. Il parle à tout le monde, Il ne se veut pas élitiste".

Elle a adoré tourné avec Vincent Lindon

"J’étais prête à être traitée comme une débutante, parce que c’est ce que j’étais. Mais il m’a vraiment considéré d’égal à égal et ça m’a donné beaucoup de force. Le mec, c’est Vincent Lindon quand même ! Un monstre d’acteur, très fort, très puissant, très précis. J’ai appris tellement rien qu’en le regardant. À la fin, il m’a dit que ça avait été super de jouer avec moi, j’espère que c’est vrai !", a-t-elle expliqué à LCI.

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