Publicité

5 000 euros de “caution” pour échapper aux centres de rétention pour migrants

PHOTO ZAKARIA ABDELKAFI/AFP

Pour le quotidien de centre gauche La Repubblica, jamais tendre avec le gouvernement conservateur de Giorgia Meloni, il s’agit d’une véritable “extorsion d’État”.

Jeudi 21 septembre, l’exécutif italien a publié un décret qui porte sur la gestion des flux migratoires, et parmi les mesures proposées, il en est une qui a attiré particulièrement l’attention des médias transalpins. Parmi ceux-ci, le site d’information Il Post, qui explique ce qui est prévu :

“Les migrants qui viennent de pays que le ministère de l’Intérieur classe comme ‘sûrs’ (et qui donc n’obtiendront probablement pas la protection internationale demandée) peuvent déposer une sorte de caution de 4 938 euros pour éviter d’attendre dans un centre de rétention administrative l’examen de leur demande d’asile.”

Pour rappel, en début d’année, suite au naufrage tragique de Cutro, le gouvernement italien avait publié un décret qui prévoyait la création de centres où détenir les migrants en provenance de pays considérés comme ‘sûrs’, en attendant un traitement accéléré de leur demande d’asile, avec une réponse qui devrait arriver en seulement 28 jours.

Et bien, selon cette nouvelle mesure, ces migrants ne devront pas nécessairement attendre leur réponse dans ces centres, mais ils pourront bénéficier d’une liberté de circulation, à condition qu’ils puissent verser à l’État italien 4 938 euros par virement bancaire. Un chiffre qui serait une sorte de “caution”, puisqu’il serait rendu au migrant une fois sa demande traitée.

Discutable d’un point de vue moral, cette mesure serait aussi “en contradiction évidente avec le choix du gouvernement de miser sur les rapatriements, vu que, de facto, cette caution favoriserait l’éloignement des personnes qu’il faudrait renvoyer chez eux”, attaque La Repubblica.

Un seul centre disponible à ce jour

Quoi qu’il en soit, pour que cette mesure controversée soit mise en œuvre, il faudra déjà que l’Italie se dote d’un nombre suffisant de ces centres spécialisés dans l’examen accéléré des demandes, ce qui pour l’instant n’est pas vraiment le cas.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :