49.3 sur les retraites : Mélenchon "encourage" les "mobilisations spontanées dans tout le pays"

Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, le 16 mars 2023 sur la place de la Concorde après l'annonce de l'utilisation du 49.3 sur la réforme des retraites. - Thomas SAMSON / AFP
Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, le 16 mars 2023 sur la place de la Concorde après l'annonce de l'utilisation du 49.3 sur la réforme des retraites. - Thomas SAMSON / AFP

Jean-Luc Mélenchon estime que les Français "ont raison de se révolter" après le recours au 49.3 par Emmanuel Macron pour faire passer la réforme des retraites et les manifestations spontanées à Paris et dans plusieurs villes de France jeudi soir.

"On a raison de se révolter". L'ancien candidat LFI à l'élection présidentielle a "encouragé" ce vendredi matin sur France Inter "les mobilisations spontanées dans tout le pays" car "c'est là que ça se passe", tout en appelant à manifester aussi à l'appel de l'intersyndicale pendant le week-end et jeudi prochain.

"C'est un combat : la France sociale est mobilisée, la France politique est mobilisée. Et dans ce combat on observe le président de la République qui administre l'État au lieu de gouverner le pays", a ajouté Jean-Luc Mélenchon. "Lui, il a décidé qu'il fallait cette réforme-là, et pas une autre, et que ça passe de force".

"Notre force principale c'est pas quatre poubelles qui brûlent"

Selon lui, les opposants à la réforme des retraites ont "atteint (leur) objectif : ce texte n'a aucune légitimité parlementaire, on a raison de se révolter, de se mobiliser, parce que ce texte ne vaut que ce que vaut la parole de quelqu'un qui est minoritaire dans le pays, le président de la République".

"La lutte il n'y a que ça qui compte, qui est important", a-t-il poursuivi. Interrogé sur les violences qui ont émaillé certains rassemblements jeudi soir, donnant lieu à 310 interpellations, l'Insoumis a cependant appelé au calme: "Notre force principale c'est pas quatre poubelles qui brûlent, c'est la force du nombre".

Le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a répondu dans la foulée sur LCI estimant que "Jean-Luc Mélenchon souhaite la crise permanente". "Je n’ai pas entendu les leaders syndicaux appeler à des violences", a-t-il ajouté, interrogé sur les possibles violences dans la mobilisation qui pourraient suivre le 49.3. "Ils ont été d’une grande responsabilité ces derniers mois, évidemment mon souhait est que cela continue."

Jeudi après la séance dans l'hémicycle, la présidente du groupe LFI Mathilde Panot avait déclaré sur BFMTV que l'utilisation du 49.3 est "un aveu de faiblesse terrible pour ce gouvernement". "Nous sommes face à un tournant autoritaire de la macronie aujourd'hui. Et je l'ai dit aux centaines de milliers de gens qui continuent à se battre dans le pays, rien n'est fini".

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Réforme des retraites : "moi, je bloquerais Paris", les manifestants bien décidés à poursuivre la mobilisation, 49-3 ou pas