40 000 morts à Gaza depuis le début de la guerre, et sans doute beaucoup plus

“Dans une guerre marquée par une succession de calamités, nous avons franchi une nouvelle sinistre étape”, écrit The Washington Post. Malgré les efforts diplomatiques pour arracher une trêve, la guerre à Gaza, qui dure depuis dix mois, ne connaît pas de répit.

Ce jeudi 15 août, les autorités locales ont annoncé que le nombre de morts palestiniens depuis le début de la campagne militaire de l’armée israélienne, lancée en représailles aux attaques sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, avait dépassé les 40 000.

Ce vendredi, l’effroyable décompte fait la une du quotidien palestinien Al-Quds, qui fait état de “40 000 martyrs et plus de 92 000 blessés” alors que “la guerre génocidaire sur la bande de Gaza est entrée dans son 314e jour”, ajoute le journal. Le bilan précis annoncé la veille par le ministère de la Santé de Gaza est de 40 005 morts et 92 401 blessés, précise le quotidien palestinien Al-Ayyam.

“La plupart des victimes sont des civils”, souligne le journal britannique The Guardian, ajoutant que ces 40 000 morts “représentent près de 2 % de la population de Gaza d’avant-guerre, soit un habitant sur cinquante”.

L’une des guerres les plus sanglantes du siècle

Un bilan qui fait d’ores et déjà de la guerre à Gaza “l’une des plus sanglantes du XXIe siècle”, écrit le quotidien israélien Ha’Aretz. “Le rythme et la fréquence des morts, ainsi que les conditions de vie des survivants, éclipsent les conflits en Irak, en Ukraine et en Birmanie”, d’après le journal.

Bande de Gaza, situation au 14 juillet 2024.. Courrier international
Bande de Gaza, situation au 14 juillet 2024.. Courrier international

En Syrie aussi, on estime que l’équivalent de 2 % la population a été tuée, “mais il y a une différence significative : la guerre syrienne dure depuis treize ans”.

Pour rappeler que ces 40 000 victimes ne sont pas que des statistiques, Ha’Aretz a pris le parti de raconter la vie de 40 d’entre elles.

À ce bilan effroyable s’ajoute le désastre humanitaire que subit toujours la population déplacée dans l’enclave bombardée et assiégée, souligne The Washington Post :

“Ce chiffre est sinistre en soi, mais il dit aussi l’ampleur stupéfiante des destructions dans l’enclave palestinienne, les dégâts quantifiables des bombardements incessants d’Israël sur le territoire et le tribut, lui impossible à mesurer, de la misère et des souffrances subies par une population affamée, luttant pour sa sécurité dans une bande de Gaza où aucune zone ne semble sûre.”

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