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"4 à 6 semaines", "mi-avril": comment l'exécutif tente de fixer un cap face au Covid-19

Des piétons équipés de masques rue Montorgueil, dans le centre de Paris, le 2 novembre 2020
 - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Des piétons équipés de masques rue Montorgueil, dans le centre de Paris, le 2 novembre 2020 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Insuffler une dose d'espoir avant de donner un tour de vis aux mesures de restrictions sanitaires? L'exécutif fait entendre une petite musique singulièrement optimiste ces derniers jours.

Lundi, c'est Emmanuel Macron qui, à un jeune homme l'interpellant sur une possibilité de retarder l'heure de couvre-feu à 19 heures, a demandé de "tenir encore quelques semaines", avant de préciser: "Quatre à six semaines."

"Une lumière au bout du tunnel"

Mardi, c'était Gabriel Attal qui a évoqué "une lumière au bout du tunnel avec la vaccination". "Pendant quatre à six semaines, on va devoir encore passer par des phases de gros temps, de remous, difficiles", mais "ça va mieux aller en avril avec le vaccin", a ajouté le porte-parole du gouvernement à l'issue d'une visite à l'hôpital parisien Saint-Louis.

Bis repetita ce mercredi au sortir du Conseil des ministres et du Conseil de défense sanitaire. Le porte-parole du gouvernement a cette fois déclaré que l'exécutif espérait "un retour à une vie plus normale (...) peut-être dès la mi-avril", tout en assortissant son propos, comme la veille, d'une mise en garde sur les "semaines de gros temps" d'ici-là.

"Le retour à la normale est en vue, les lieux qui font notre vie sociale rouvriront, c'est un horizon au bout du tunnel que nous devons avoir en vue" grâce à la vaccination, a-t-il développé.

"Montrer qu'il y a un horizon"

Exercice de langage performatif ou véritable certitude sanitaire? Cet élément de langage est destiné à "montrer qu'il y a un horizon" pour les bars, restaurants, musées et salles de sport, sans omettre les "quatre à six semaines difficiles" entre temps, a fait valoir une source gouvernementale à BFMTV ce mercredi matin. En clair: sortir du marasme ambiant ou annihiler l'effet "jour sans fin".

Selon les informations de BFMTV récoltées lundi, l'exécutif met en avant ces semaines "difficiles", de "gros temps" et estime qu'à l'issue de ces dernières, la campagne de vaccination aura suffisamment progressé pour prétendre à une amélioration de la situation, en particulier chez les personnes âgées. Les avancées sur les traitements contre la maladie sont également pointées.

Mardi, 3.036.605 premières doses avaient été injectées depuis le 27 décembre dernier et le début de la campagne de vaccination, et 1.639.282 personnes avaient reçu la seconde piqûre, selon le site CovidTracker.

Une réunion est prévue ce mercredi à 17 heures autour d'Emmanuel Macron afin d'esquisser les contours de "l'après Covid", avec la réouverture des établissements, notamment culturels et de restauration. Une source au sein de l'exécutif résumait ainsi la rencontre mardi: "Emmanuel Macron veut donner une perspective positive, après quatre ou six semaines difficiles."

Article original publié sur BFMTV.com