28 ans après les faits, la Roumanie rouvre le dossier de la minériade

Des supporters de Ion Iliescu avant les élections présidentielles et législatives, le 17 Mai 1990 à Bucarest.

Le procès de la minériade qui a eu lieu à Bucarest en juin 1990 s'est ouvert mercredi.

«On a été arrêtés place de l’Université. On s’est fait tabasser par les mineurs, puis par la police. J’avais 33 ans en 1990 et je croyais en la liberté, mais j’ai vite déchanté !» se souvient la voix tremblante Paul, ingénieur de 61 ans victime de la minériade qui a eu lieu à Bucarest du 13 au 16 juin 1990. Pour lui, comme pour les 1 394 victimes, parties civiles au procès qui s’est ouvert mercredi, pas un seul jour ne passe sans que le traumatisme ressurgisse.

En 1990, quelques mois à peine après la chute de Ceausescu, les roumains étaient sortis en masse dans les rues de Bucarest pour célébrer la chute du communisme et contester l’élection de Ion Iliescu à la tête du pays. Car le Président roumain, fraîchement élu, avait été membre du Parti communiste et proche de l’ancien dictateur. Mais les manifestations ont brusquement été interrompues par la descente des mineurs de la vallée du Jiu sur la capitale et le tabassage à coups de barres de fer des contestataires.

Pour le général George Cosneanu, procureur en chef du Parquet Militaire, en charge de rouvrir l’affaire, juger les événements de l’époque est difficile car «en 90, il y avait une lutte entre des parties qui ne se comprenaient pas. Même si les gens connaissaient le sens du mot "dialogue", il n’était que théorie ». Selon le procureur, c’est d’ici qu’est parti le malentendu qui a abouti à la minériade. Vingt-huit ans après la première plainte, classée sans suite, une décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme de 2014 a obligé le Parquet Militaire à se pencher de nouveau sur ce cas délicat.

«J’ai été détenu pour avoir appelé à l’éveil des consciences»

Doru Maries, victime de la minériade, est un des initiateurs du procès. Cela fait plus d’un quart de siècle qu’il attend que la justice reconnaisse enfin la culpabilité des dirigeants de l’époque pour crime contre l’humanité. «J’ai été détenu pour avoir (...)

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