24H au sein de BFMTV (3/3) : "J’ai suivi le procès de Michel Fourniret et Monique Olivier, ça a dévoré ma vie"
C’est l’un des piliers de BFMTV : le fait-divers. Procès, enquêtes, terrorisme, meurtres, disparitions, le sujet est vaste et nécessite une rigueur implacable. A la tête du service police-justice de BFMTV : Pauline Revenaz. Bien loin de l’étiquette "racoleuse" que certains apposent aux chaines chaînes d’infos, elle gère d’une main de maitre maître ses équipes. "Quand on récolte une information, on fait d’abord un gros travail de vérification, explique Pauline. On a un process extrêmement réglé. On a besoin d’une double source, voire d’une triple source, sur certains sujets. Une fois qu'on a la confirmation de l'information, on fait un mail général qui sera la colonne vertébrale de l'antenne. À partir de là, on peut la décliner en plateau, en bandeau, en ligne et le service web prend le relais pour éditer des papiers. En gros, on monte des fusées tous les jours !" s’amuse la cheffe de service, qui insiste sur l’importance du terrain et d’assister au procès pour mieux retranscrire les faits en plateau. Dans l’actualité du moment ? Le retentissant procès des viols de Mazan. A distance, Pauline drive Mélanie Bertrand, envoyée spéciale qui a assisté de près au procès. "Pour la plupart des gens qui sont passés par là-bas, c'est très très éprouvant. Mélanie a vu les vidéos des viols, elle a ingéré un certain nombre de détails. Mon rôle, c'est de protéger mes journalistes, je me dois d’être vigilante à la manière dont chacun traverse ce procès qui est aussi dense que passionnant et qui, honnêtement, a dépassé tout le monde. On ne pensait pas qu’il aurait un si grand impact sociétal et politique, au-delà du judiciaire". Encadrer avec bienveillance : des termes qui semblent galvaudés, surtout dans le milieu de la télévision. Et pourtant… Pour avoir connu le terrain et suivi des grands procès, Pauline Revenaz sait à quel point la santé mentale en prend un coup quand on est face au pire de l’espèce humaine. "J’ai suivi le procès de Michel Fourniret et Monique Olivier à Charleville-Mézières, je m'étais installée trois mois là-bas. Ça a dévoré ma vie… Quand je suis rentrée du procès, j'ai senti qu'il y avait des trucs qui avaient bougé en moi, je rêvais que Fourniret m'étranglait… J'ai demandé à pouvoir pas...
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