24 Heures du Mans : une longue histoire qui finit bien pour Toyota

Présent dans la Sarthe dès les années 1970 en tant que motoriste, le géant japonais Toyota y triomphe finalement en 2018 avec l'équipage Fernando Alonso, Sebastien Buemi et Kazuki Nakajima.  - Credit:Toyota
Présent dans la Sarthe dès les années 1970 en tant que motoriste, le géant japonais Toyota y triomphe finalement en 2018 avec l'équipage Fernando Alonso, Sebastien Buemi et Kazuki Nakajima. - Credit:Toyota

19 juin 2016, 14 h 57, à l'entame de son dernier tour, la Toyota de tête conduite par le Japonais Kazuki Nakajima s'immobilise dans la ligne droite des stands, alors qu'elle menait les 24 Heures du Mans depuis la fin de la matinée après une lutte épique contre Porsche et Audi.

La stupeur qui a saisi les membres de l'équipe, leur sidération puis leurs larmes, ces images ont fait le tour de la planète. L'injustice d'une panne bénigne – une tubulure d'admission d'air qui se décroche – est unanimement reconnue. La marque y a définitivement gagné le respect de ses concurrents et la sympathie de la presse et du public, y compris des téléspectateurs les moins avertis. Les victoires arriveront plus tard, cinq d'affilée entre 2018 et 2022, et pour cette édition 2023 Toyota figure évidemment parmi les grands favoris. Mais la route a été longue, très longue.

Des débuts encourageants

 - Credit: ©  Toyota
- Credit: © Toyota

En 1985, les Toyota manquent clairement de puissance pour rivaliser avec les références de l'endurance que sont les Porsche 962C. © Toyota

Dès les années 1970, Toyota avait été épisodiquement représenté dans la Sarthe en tant que motoriste. Mais le premier engagement officiel de la marque aux 24 Heures du Mans date de 1985, avec deux voitures construites autour d'une monocoque en aluminium et utilisant un moteur dérivé de la série, un petit 4-cylindres turbocompressé de 2,1 l de cylindrée seulement. La modestie de leur puissance apparaît clairement sur la feuille des temps, puisque les deux [...] Lire la suite