Publicité

2018, deuxième année la plus "chaude" dans l'Arctique

L'Arctique a connu en 2018 sa deuxième année la plus chaude jamais enregistrée, selon un rapport rendu public mardi par la NOAA américaine. /Photo prise le 18 septembre 2018/REUTERS/Gwladys Fouche

(Reuters) - L'Arctique a connu en 2018 sa deuxième année la plus chaude jamais enregistrée, selon un rapport rendu public mardi par la NOAA américaine (National Oceanographic and Atmospheric Administration).

"Les températures atmosphériques de l'Arctique des cinq dernières années ont toutes dépassé les précédents record enregistrés depuis 1900", selon l'étude annuelle de la NOAA, intitulée "2018 Arctic Report Card", d'après laquelle 2018 se classe deuxième, derrière 2016, dans l'ordre des années les plus "chaudes" recensées dans la région.

L'étude confirme que le rythme de réchauffement dans l'Arctique est deux fois plus important que sur le reste de la planète, et que cette tendance semble avoir pour conséquence d'altérer la configuration et la puissance du courant atmosphérique appelé "courant-jet" (jet stream), qui conditionne la situation météorologique de l'hémisphère nord.

"L'accélération du réchauffement atmosphérique dans l'Arctique a pour conséquence un courant-jet calme et qui ondule de façon inhabituelle, et ces ondulations ont coïncidé avec des phénomènes météorologiques anormaux", lit-on dans l'étude de la NOAA.

L'étude cite comme exemples de phénomènes anormaux les violents blizzards survenus cette année aux Etats-Unis et la vague de froid qui a touché l'Europe fin février 2018 puis en mars 2018, surnommée la "bête de l'Est".

(Richard Valdmanis; Eric Faye pour le service français)