En 2015, les journalistes tués le sont de plus en plus en dehors des zones de conflit

Si les journalistes sont généralement tués en zone de guerre, ce n'est pas le cas en 2015 avec le meurtre de deux journalistes en direct le 26 août et la tuerie de «Charlie Hebdo» de janvier.

Deux journalistes américains ont été tués en plein direct ce mercredi. Si les images, rapidement diffusées en ligne, sont particulièrement choquantes - on y entend les coups de feu avant de voir la journaliste s’enfuir en criant -, c’est aussi qu’elles sont plutôt rares en dehors des zones de guerre.

Depuis 2002, Reporter Sans Frontières tient un baromètre de la liberté de la presse, dans lequel l’association comptabilise le nombre de journalistes tués par pays. Jusqu’à présent, les professionnels assassinés lors de leur exercice l’étaient surtout dans des pays «à risque». En 2014, c’était par exemple en Syrie que l’on comptait le plus de reporters tués (15), puis en Palestine (7) et en Ukraine (6).

2015 en revanche est une année particulière. Cinq journalistes ont été assassinés en Irak et au Soudan du Sud, mais c’est en France que ce macabre compteur est le plus élevé avec la tuerie de Charlie Hebdo en janvier dernier, où huit journalistes ont été tués. La tuerie aux Etats-Unis qui a fait deux victimes aujourd’hui confirme que les professionnels des médias sont de plus en plus visés en dehors des zones de conflit.

Au total, quarante journalistes ont été assassinés en exercice pour le moment sur l’année écoulée. Depuis dix ans, ce total oscille entre 58 et 88 morts au total, avec des fortes hausses en 2007 et 2012 (47 journalistes avaient été tuées en Irak en 2007 et 18 en Somalie).



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