2014, peut-être l'année la plus chaude jamais enregistrée

Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), 2014 est en passe de devenir l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis l'existence de relevés de températures, avec notamment des températures record pour les eaux de surface des océans du globe. /Photo prise le 31 juillet 2014/REUTERS/Eric Gaillard

LIMA (Reuters) - Les températures record des eaux de surface des océans du globe vont sans doute faire de 2014 l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis l'existence de relevés de températures, a déclaré mercredi l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Si l'on inclut 2014, 14 des 15 années les plus chaudes jamais enregistrées sont des années du XXIe siècle, indique l'OMM au vu de conclusions communiquées lors de la conférence sur les changements climatiques en cours à Lima. "Il n'y a pas de pause dans le réchauffement climatique mondial", a déclaré le secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud. "Ce qui est particulièrement inhabituel et alarmant cette année, ce sont les températures élevées de vastes pans de la surface des océans", a-t-il ajouté. Les températures moyennes de surface des mers n'ont jamais été aussi élevées qu'en 2014, selon l'OMM. "Les températures élevées des mers, de concert avec d'autres facteurs, ont contribué aux précipitations et aux inondations exceptionnelles signalées dans de nombreux pays, et à des sécheresses extrêmes dans d'autres", note l'OMM. "L'année 2014 est bien partie pour être l'une des plus chaudes, si ce n'est la plus chaude, jamais enregistrées", continue l'OMM au vu des estimations, fondées sur les températures enregistrées de janvier à octobre. Les premiers relevés météorologiques fiables remontent au milieu du XIXe siècle. Si les températures continuent de rester supérieures aux normales jusqu'à la fin de l'année, "2014 sera sans doute l'année la plus chaude jamais enregistrée, devant 2010, 2005 et 1998", ajoute l'organisation mondiale. Les températures moyennes enregistrées dans l'atmosphère pour la période allant de janvier à octobre sont supérieures de 0,57° Celsius à la moyenne de la période 1961-1990, qui est de 14°C. "Notre climat change et chaque année, les risques de phénomènes météorologiques extrêmes augmentent, et, avec eux, leur impact sur l'homme", a estimé Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). La conférence de Lima, qui doit prendre fin le 12 décembre, vise à préparer celle de l'année prochaine à Paris, censée déboucher sur un nouveau traité international de lutte contre les changements climatiques. (Eric Faye pour le service français)