Avec 1Verse, des transfuges nord-coréens se lancent dans la K-pop

À peine formé et avant même d’avoir sorti le moindre titre, 1Verse fait déjà parler de lui. C’est le premier groupe de K-pop à avoir des Nord-Coréens en son sein : deux de ses membres ont fui la dictature de Kim Jong-un. Le quotidien japonais “Nihon Keizai Shimbun” et l’américain “The Wall Street Journal” les ont rencontrés.

Il n’a encore sorti aucun titre, mais le groupe 1Verse fait déjà parler de lui. À l’heure où les rapports entre Séoul et Pyongyang s’enveniment chaque jour un peu plus, ce boys band atypique en train de voir le jour secoue déjà le monde de la K-pop.

1Verse compte en effet deux transfuges nord-coréens parmi ses membres, rapporte le quotidien japonais Nihon Keizai Shimbun. Ce qui n’était jamais arrivé auparavant.

“Ils vont devenir les premiers artistes d’origine nord-coréenne dans le monde de la K-pop”, précise le journal.

Composé de quatre membres et produit par SM Entertainment, société connue pour avoir lancé des artistes pionniers de K-pop comme H.O.T. ou S.E.S., le groupe prévoit de faire ses débuts aux États-Unis en fin d’année.

Hyuk, 24 ans et rappeur du groupe, a passé son enfance dans une “grande pauvreté”, continue le journal japonais qui est allé à la rencontre de ces jeunes artistes. En Corée du Nord, “il a travaillé dès 7 ans pour aider sa famille à manger”.

“Avec un sac de chanvre, il ramassait des graines de riz ou de blé dans la rue”, raconte le journal.

“Ces jours étaient tellement durs qu’il n’y avait aucune place pour la musique dans ma vie”, se souvient Hyuk, qui a réussi à fuir le pays grâce à sa tante, transfuge elle aussi et qui était déjà installée aux États-Unis.

Cependant, selon The Wall Street Journal, qui a également rencontré le groupe, à bien des égards, la Corée du Sud s’est révélée plus difficile que la Corée du Nord. Il résume : “Dans le Nord, c’est difficile sur le plan matériel. Mais, dans le Sud, c’est très dur au niveau mental.”

De fait, en arrivant en Corée du Sud, les transfuges nord-coréens, “traités comme des citoyens de seconde classe”, rappelle le quotidien américain, font souvent face à une grande précarité.

“Selon plusieurs études, un réfugié nord-coréen sur cinq regrette d’être parti pour la Corée du Sud”, constate le Wall Street Journal.

Pour décrocher un contrat dans le monde de la K-pop, il faut d’ailleurs relever un sacré défi. “Seules quelques dizaines de [chanteurs] entament une carrière dans la K-pop chaque année”, écrit le Wall Street Journal.

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