« Ce 1er septembre, Fessenheim expire, et voilà l’addition »
Une page d'histoire se tourne – dans l'amertume, avec le sentiment d'un gigantesque gâchis. Ce 1er septembre 2023, la centrale nucléaire de Fessenheim cessera officiellement d'exister, pour passer entre les mains des autorités chargées de son démantèlement. La fin d'une épopée entamée en 1977, qui aura offert au pays, en un peu plus de quarante ans, 440 TWh d'une électricité bas-carbone… Soit environ la consommation électrique annuelle de la France.
Des raisons de cette fermeture, on sait désormais tout : décidée par François Hollande dans le cadre d'une alliance électorale avec les Verts, confirmée par Emmanuel Macron pour les mêmes raisons, la centrale, ont jugé toutes les instances, réglementaires comme indépendantes, aurait pu tourner encore au minimum une dizaine d'années. Des conséquences tragiques sur le plan climatique de cette fermeture, on n'ignore plus rien non plus : pour compenser la perte, les entreprises françaises ont dû « effacer » une partie de leur production, les centrales à charbon encore en fonctionnement augmenter la leur, une nouvelle centrale au gaz, 40 fois plus polluante, s'est ouverte à Landivisiau, et une à charbon, la plus grande d'Allemagne, de l'autre côté du Rhin.
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