"Pour manifester sa volonté démocratique et son rejet de l'extrême droite", l'intersyndicale organise ce lundi un "grand rassemblement" pour s'opposer au Rassemblement national, qui a choisi Le Havre pour sa "Fête de la Nation".

Il ne faudra pas qu'être à Paris pour suivre l'actualité de ce lundi 1er-Mai, journée internationale des travailleurs où les syndicats vont défiler unis contre la réforme des retraites à partir de 14h30 place de la République. Les regards se tourneront aussi vers Le Havre, où le Rassemblement national organise une "Fête de la Nation".

Un changement de cap pour l'ex-Front national, qui célébrait habituellement cette date devant la statue de Jeanne d'Arc à Paris.

Au cours de ce "banquet", Marine Le Pen, ancienne double finaliste de la présidentielle, tiendra un discours à partir de 14 heures. Une prise de parole est à suivre en direct sur BFMTV.com et l’appli BFMTV.

Mais cette venue de l'extrême droite en Normandie est loin de faire l'unanimité. Les sydicats comptent organiser un "grand rassemblement unitaire et festif" contre le RN, après la manifestation traditionnelle du 1er-mai, dont le départ est prévu pour 10 heures devant la Maison des syndicats.

"Le RN n'est pas le bienvenu au Havre"

Un village festif et une scène seront installés à l'Esplanade Nelson Mandela, où chaque organisation tiendra un stand "pour manifester sa volonté démocratique et son rejet de l'extrême droite et de ses idées xénophobes et réactionnaires."

"Le RN n'est pas le bienvenu au Havre", écrivaient les syndicats dans un tract publié il y a quelques jours sur les réseaux sociaux.

Plusieurs artistes, dont le rappeur Médine, qui a souvent été la cible de l'extrême droite, se produiront sur scène tout au long de l'après-midi.

Sur Twitter, le chanteur havrais a publié une photo d'une Pinata à l'effigie de Marine Le Pen, tout en affirmant que "la Normandie sait recevoir." Début avril, Médine avait offert à ses fans lors d'un concert à Pau une pinata a l'effigie d'élus RN locaux. Une action qui avait provoqué une vive polémique.

Article original publié sur BFMTV.com

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